Cette nuit le bruit de ma plume transpercera le silence des hommes
J’aime ce moment… j’aime tellement ce moment où les mots se bouscule, en pleine nuit. Ce moment où l’on pourrait se croire seul au monde avec son stylo comme seul compagnon. Ces moments où l’on se croit assez puissants pour tout renverser, tout envoyer valser. J’aime ce moment où la blanche feuille encore innocente commence a peine à se noircir de mot, des mots violents, brûlants de passion ou criants de désespoir. On ne sait pas encore ce que cette feuille contiendra, on avance à l’aveugle, guidé par l’amour des mots et l’appel des sentiments. Peut être que le contenue sera mauvais ou déjà vu, mais a quoi bon s’en soucier, laissons les mots nous faire frissonner pour l’instant. Les idées se pressent au bout de la plume, trop plein de sentiments dans le cœur, il faut évacuer tout ça sur le papier.On espère tous que l’inspiration sera au rendez vous lorsqu’on saisit notre plume, peut être viendra elle petit à petit…
Le stylo hésite, la main se fait tremblante. C’est brouillon ! Les mots se couchent sur le papier comme ils sont, sans fioritures. Ça fait tache sur cette feuille immaculée.
Mais c’est ainsi que le bruit de mon stylo qui frôle le papier dans la nuit silencieuse retenti à mon oreille comme un souffle d’espoir. Et mon cerveau se laisse bercer par ce chant de liberté. La main suit le rythme des mots, le rythme de mes envies. Peu à peu mon cerveau se déconnecte, mon stylo divague et je me crois ailleurs. Ça plane, ça vole ça inquiète…ça en devient presque étouffant.
Ecriture, arme totalement inoffensive dans les mains d’un esprit aussi simple que le mien, comme une danse tantôt joyeuse et envoûtante tantôt macabre et inquiétante entre mon cœur et mon cerveau.