Y en a marre du marché l’été !
Je me souviens de mes premières vacances à Vaison-la Romaine. J’attendais fébrilement le mardi matin, jour de marché. Je comptabilisais non pas les semaines restantes mais ces matinées quasi festives qu’il me restait avant de rentrer à Paris.
J’étais totalement dépaysée et conquise par cette foule joyeuse, par ces étals colorés de senteurs séduisantes, par l’accent qui me portait à ne rien comprendre et à faire répéter tout ce que l’on me disait…En effet, à cette époque je n’entravais guère les intonations à la Raimu !
Par les aléas de la vie je me suis installée dans cette région voilà près de trente ans et j’ai même pris l’accent du midi !
Je n’oubliais aucunement ce rendez-vous hebdomadaire, un véritable rituel…
Ma gamine d’une main et mon panier de l’autre je faisais mes emplettes de fruits et légumes, arpentant les allées, m’arrêtant devant les tissus, les vêtements, ayant un coup de cœur pour une robe, une bague, un jouet ou tout autre article non indispensable…
Mais au fil du temps, je me suis rendue compte qu’aux périodes estivales - soit de Mai à Octobre mais surtout en Juillet et Aout- le marché devenait un vrai boxon, un souk inénarrable…Je me sentais reportée aux heures d’affluence dans le métro !
Une concentration de badauds débrayés se comprimant devant les étalages sans rien acheter …ou vraiment pas grand-chose !
Si bien qu’il est totalement impossible pour les autochtones de regarder quoique ce soit, de faire tout bonnement ses courses…
Un brouhaha de parlottes étrangères court-circuite le chantant du provençal…Les envahisseurs sont arrivés et agissent en pays conquis ! Impossible de circuler sans se cogner sur un amalgame compact de touristes, plantés n’importe où et discutaillant à forte et haute voix, faisant de grands gestes, riant à gorge déployée…Comme si il n’y avait qu’eux au monde…
Un zig zagage s’impose, un vrai parcours de combattants !
Sans compter les cyclistes qui vélo à la main ne se sentent pas du tout gênés de vous rouler sur les pieds et de vous heurter les mollets et les tibias avec leurs pédales en baragouinant je ne sais quoi…
Aussi, plutôt que de m’énerver, de jouer des coudes, de piétiner en maugréant dans l’attente de pouvoir me frayer un passage - plus d’une fois je me suis mise à bousculer avec force et courroux ces indésirables en vociférant des mots doux à leur encontre - je boycott ces mardis matins, je fuis ces marchés qui ne sont que pièges à vacanciers !
Je hais ces odeurs de savons mélangés aux poulets rôtis, ces parfums de lavandes qui jouxtent le poisson, ces jupes dites provençales (personne dans la région ne se fringue ainsi !), ces fausses cigales qui font un genre de cricri poussif… cela me donne la nausée !
En ces matinées merdiques, pas question de se poser à la terrasse d’un café : une foule compacte y est agglutinée devant chopes de bières ou rasades de pastis, dès 9 heures du matin….
Pas question non plus d’aller faire ses courses dans un des super marchés de la bourgade ….Aucune place dans les parkings, camping cars y siègent allégrement au grand dam des vigiles rendus impuissants par le nombre d’assaillants...
Devoir aller à la banque, à la poste : je remets ça au lendemain ! Et hors question de prendre un rendez-vous chez docteur ou dentiste le mardi matin !
J’ai vraiment hâte que Vaison et ses villages alentours retrouvent sérénité afin
de pouvoir en toute quiétude retourner au marché, blaguer avec des collègues, retrouver les marchands ambulants, profiter pleinement de la vie Provençale sans être assiégée par cette faune touristique !
Je me souviens de mes premières vacances à Vaison-la Romaine. J’attendais fébrilement le mardi matin, jour de marché. Je comptabilisais non pas les semaines restantes mais ces matinées quasi festives qu’il me restait avant de rentrer à Paris.
J’étais totalement dépaysée et conquise par cette foule joyeuse, par ces étals colorés de senteurs séduisantes, par l’accent qui me portait à ne rien comprendre et à faire répéter tout ce que l’on me disait…En effet, à cette époque je n’entravais guère les intonations à la Raimu !
Par les aléas de la vie je me suis installée dans cette région voilà près de trente ans et j’ai même pris l’accent du midi !
Je n’oubliais aucunement ce rendez-vous hebdomadaire, un véritable rituel…
Ma gamine d’une main et mon panier de l’autre je faisais mes emplettes de fruits et légumes, arpentant les allées, m’arrêtant devant les tissus, les vêtements, ayant un coup de cœur pour une robe, une bague, un jouet ou tout autre article non indispensable…
Mais au fil du temps, je me suis rendue compte qu’aux périodes estivales - soit de Mai à Octobre mais surtout en Juillet et Aout- le marché devenait un vrai boxon, un souk inénarrable…Je me sentais reportée aux heures d’affluence dans le métro !
Une concentration de badauds débrayés se comprimant devant les étalages sans rien acheter …ou vraiment pas grand-chose !
Si bien qu’il est totalement impossible pour les autochtones de regarder quoique ce soit, de faire tout bonnement ses courses…
Un brouhaha de parlottes étrangères court-circuite le chantant du provençal…Les envahisseurs sont arrivés et agissent en pays conquis ! Impossible de circuler sans se cogner sur un amalgame compact de touristes, plantés n’importe où et discutaillant à forte et haute voix, faisant de grands gestes, riant à gorge déployée…Comme si il n’y avait qu’eux au monde…
Un zig zagage s’impose, un vrai parcours de combattants !
Sans compter les cyclistes qui vélo à la main ne se sentent pas du tout gênés de vous rouler sur les pieds et de vous heurter les mollets et les tibias avec leurs pédales en baragouinant je ne sais quoi…
Aussi, plutôt que de m’énerver, de jouer des coudes, de piétiner en maugréant dans l’attente de pouvoir me frayer un passage - plus d’une fois je me suis mise à bousculer avec force et courroux ces indésirables en vociférant des mots doux à leur encontre - je boycott ces mardis matins, je fuis ces marchés qui ne sont que pièges à vacanciers !
Je hais ces odeurs de savons mélangés aux poulets rôtis, ces parfums de lavandes qui jouxtent le poisson, ces jupes dites provençales (personne dans la région ne se fringue ainsi !), ces fausses cigales qui font un genre de cricri poussif… cela me donne la nausée !
En ces matinées merdiques, pas question de se poser à la terrasse d’un café : une foule compacte y est agglutinée devant chopes de bières ou rasades de pastis, dès 9 heures du matin….
Pas question non plus d’aller faire ses courses dans un des super marchés de la bourgade ….Aucune place dans les parkings, camping cars y siègent allégrement au grand dam des vigiles rendus impuissants par le nombre d’assaillants...
Devoir aller à la banque, à la poste : je remets ça au lendemain ! Et hors question de prendre un rendez-vous chez docteur ou dentiste le mardi matin !
J’ai vraiment hâte que Vaison et ses villages alentours retrouvent sérénité afin
de pouvoir en toute quiétude retourner au marché, blaguer avec des collègues, retrouver les marchands ambulants, profiter pleinement de la vie Provençale sans être assiégée par cette faune touristique !