L’insomnie me gagne à nouveau ce soir,
Mon visage rayé de mon store vénitien
Par un clair de lune qui s’est laissé choir,
S’éternise sur les chiffres du réveil matin
La nuit s’enhardit de ses étoiles cousues
Donnant alors la réplique aux doux rêveurs
Au pays des songes et de la magie moulue,
Pour moi, elle se blanchit au fil des heures
La rue parait bien silencieuse à cette minute,
Les lampadaires tels des projecteurs de théâtre
Illuminent le premier acte dans lequel s’affute
La grande scène nocturne des papillons d’astre
Au loin, les phares des voitures déambulent
Dans un ballet de lumière sur toile obscure
Mes pupilles gisent sur les feux somnambules
Rouges et blancs des routes laissées en pâture
Les bouches d’égout exhalent de leurs entrailles
Les fumées ardentes qui enveloppent les clochards
Dans le capharnaüm des cartons rangés en bataille,
La misère, elle, s’endort dehors toujours très tard
Mon visage rayé de mon store vénitien
Par un clair de lune qui s’est laissé choir,
S’éternise sur les chiffres du réveil matin
La nuit s’enhardit de ses étoiles cousues
Donnant alors la réplique aux doux rêveurs
Au pays des songes et de la magie moulue,
Pour moi, elle se blanchit au fil des heures
La rue parait bien silencieuse à cette minute,
Les lampadaires tels des projecteurs de théâtre
Illuminent le premier acte dans lequel s’affute
La grande scène nocturne des papillons d’astre
Au loin, les phares des voitures déambulent
Dans un ballet de lumière sur toile obscure
Mes pupilles gisent sur les feux somnambules
Rouges et blancs des routes laissées en pâture
Les bouches d’égout exhalent de leurs entrailles
Les fumées ardentes qui enveloppent les clochards
Dans le capharnaüm des cartons rangés en bataille,
La misère, elle, s’endort dehors toujours très tard