Tu te contemples, nue, ma Douce
Tu te contemples, nue, ma Douce,
devant une psyché, dans l’intimité
de ta chambre close,
embaumée par des bâtonnets d’encens.
Un chandelier,
posé sur un guéridon,
éclaire
l’ambre de ton corps,
ton infinie chevelure
pend à la vergue de tes reins,
et resplendit
dans les ors du couchant.
Cette année,
le printemps a composé
des fleurs de grâce
sur ton visage et ton corps si parfaits
que les oiseaux
se mirent
parmi
l’archet de ton âme.
Tu passes un doigt rêveur
sur tes seins pigeonnants
aux
fermes délices,
et
la toison enchanteresse de ton pubis
que
tu chéris tant,
tes jambes gainées de soie
scintillent
dans
la prunelle de la pénombre,
recueillent
l’ode ensorceleuse de tes appas mignards
et
énoncent l’astre de ta Féminité.
Un baiser monte
sur la majesté de tes lèvres,
près de toi,
les draps de ta couche gisent,
parures immobiles
sous le faix des heures,
tandis que flotte
dans l’air le musc de ta chair.
Entends-tu
les charmilles se balancer
sans trêve
au gré du souffle :
des éclairs de chaleur
édictent
dans le lointain
la comptine d’une querelle.
Viens vers moi,
ma Princesse,
n’attends pas
le sonnet de l’aurore,
et glane
dès maintenant
la
grâce de l’instant.
J’
accomplirai bientôt
le
plus modeste de tes vœux,
et
je déposerai sur ta tête
la tiare de ta sainteté
et les roses de notre idylle !
Sophie Rivière
Tu te contemples, nue, ma Douce,
devant une psyché, dans l’intimité
de ta chambre close,
embaumée par des bâtonnets d’encens.
Un chandelier,
posé sur un guéridon,
éclaire
l’ambre de ton corps,
ton infinie chevelure
pend à la vergue de tes reins,
et resplendit
dans les ors du couchant.
Cette année,
le printemps a composé
des fleurs de grâce
sur ton visage et ton corps si parfaits
que les oiseaux
se mirent
parmi
l’archet de ton âme.
Tu passes un doigt rêveur
sur tes seins pigeonnants
aux
fermes délices,
et
la toison enchanteresse de ton pubis
que
tu chéris tant,
tes jambes gainées de soie
scintillent
dans
la prunelle de la pénombre,
recueillent
l’ode ensorceleuse de tes appas mignards
et
énoncent l’astre de ta Féminité.
Un baiser monte
sur la majesté de tes lèvres,
près de toi,
les draps de ta couche gisent,
parures immobiles
sous le faix des heures,
tandis que flotte
dans l’air le musc de ta chair.
Entends-tu
les charmilles se balancer
sans trêve
au gré du souffle :
des éclairs de chaleur
édictent
dans le lointain
la comptine d’une querelle.
Viens vers moi,
ma Princesse,
n’attends pas
le sonnet de l’aurore,
et glane
dès maintenant
la
grâce de l’instant.
J’
accomplirai bientôt
le
plus modeste de tes vœux,
et
je déposerai sur ta tête
la tiare de ta sainteté
et les roses de notre idylle !
Sophie Rivière