Tu m’as adoubée du sceau de Sappho
Le suaire de nuit se retire, l’aube se lève,
au-delà de notre croisée, le chant des oiseaux ruisselle,
tandis que tanguent les cimes des cyprès, et des chênes,
je pense à Toi, ma Sirène, mon amante, Toi qui demeures à Paris,
au-delà de notre croisée, le chant des oiseaux ruisselle,
tandis que tanguent les cimes des cyprès, et des chênes,
je pense à Toi, ma Sirène, mon amante, Toi qui demeures à Paris,
je n’en peux plus de t’attendre,
je vais te rejoindre en ta chambre.
Je jetterai dès ce soir ma clef dans le Loir
pour m’en plus revenir, je marcherai vers Toi,
je vais te rejoindre en ta chambre.
Je jetterai dès ce soir ma clef dans le Loir
pour m’en plus revenir, je marcherai vers Toi,
avec pour seules bagages mon sac à main,
ma micro-robe de lin, mes bas de soie noirs, et mes escarpins,
je cheminerai des heures, et des jours durant,
je boirai l’eau des fontaines et des ruisseaux
ma micro-robe de lin, mes bas de soie noirs, et mes escarpins,
je cheminerai des heures, et des jours durant,
je boirai l’eau des fontaines et des ruisseaux
en la coupe de mes mains,
je me nourrirai de racines,
je m’allongerai sur la terre assoupie,
je dormirai sous le baldaquin des étoiles,
je me nourrirai de racines,
je m’allongerai sur la terre assoupie,
je dormirai sous le baldaquin des étoiles,
dans les clairières, et la prée. J’irai vers Toi,
toi que j’ai rencontrée un jour de mai
alors que je cousais, seule, en ma métairie,
tes cheveux de satin rayonnaient dans l’aubade des matines,
toi que j’ai rencontrée un jour de mai
alors que je cousais, seule, en ma métairie,
tes cheveux de satin rayonnaient dans l’aubade des matines,
les pétales de ton sourire égayaient les sonnets de ton corps,
derrière le pain d’ombre, les roses attendaient l’hommage de ton souffle,
nous nous sommes aimées dès le premier regard,
et dessus l’ivoire de mon divan,
derrière le pain d’ombre, les roses attendaient l’hommage de ton souffle,
nous nous sommes aimées dès le premier regard,
et dessus l’ivoire de mon divan,
dessus le bénitier de mes émois,
tu m’as adoubée du sceau de Sappho.
Dès ce soir, je me dirigerai vers Toi, ma Vénérée,
je cueillerai dans les fossés et dans les champs
tu m’as adoubée du sceau de Sappho.
Dès ce soir, je me dirigerai vers Toi, ma Vénérée,
je cueillerai dans les fossés et dans les champs
avant de parvenir dans la capitale,
des lys et des hyacinthes, ces fleurs que tu aimes tant,
et que je te remettrai, parvenue près de ton lit.
Je guetterai en tremblant la cantilène de tes messages d’amour,
des lys et des hyacinthes, ces fleurs que tu aimes tant,
et que je te remettrai, parvenue près de ton lit.
Je guetterai en tremblant la cantilène de tes messages d’amour,
tu me posséderas, tu m’enlaceras, seins contre seins,
sexe contre sexe, je sangloterai des ruts de clarté,
et face au diocèse de l’Univers,
je deviendrai ta Femme pour l’éternité !
sexe contre sexe, je sangloterai des ruts de clarté,
et face au diocèse de l’Univers,
je deviendrai ta Femme pour l’éternité !
Sophie Rivière
Dernière édition: