Tu croyais enfanter dans la douleur...
un petit être appelé à atténuer ton malheur.
Tes cris ont fait trembler une chaumière...
où pour accueillir ton fils dansait la lumière.
Tu as souri de toute ta tendresse
à cet inconnu venant de tes entrailles.
Son regard t'a effleuré d'une caresse...
de ta vie dès lors il prit le gouvernail...
Ton coeur a explosé de joie,
le jour où doucement il fit ses premiers pas!
Ce que cet enfant t'apportait avec son sourire
effacait la honte du viol que tu avais dû subir...
Avec la maladie de ton fils , ton calvaire débuta ,
un docteur t’appris stoiquement, qu’il avait le SIDA,
Tu as crié avec désespoir : “Pas mon fils, pas lui!”
en songeant que sa mort briserait ta vie .
Le temps passa dans la petite chaumière,
ton fils mourût un beau jour de printemps.
Pour toi doucement , s’était éteint la lumière,
tu le précédât, tu n'avais pas encore vingt ans...