Il existe des sources où l’on peut s’enivrer
En haute altitude pour les plus grands vertiges
Le temps qu’a mis le cœur pour enfin s’emballer
Est si court que l’esprit malin soudain voltige
Dans l’oubli de soi et dans la soie de l’oubli
Où il fait si bon y vivre en toute quiétude
Sans l’ombre d’une logique préétablie
Sans faux semblants ni adoption d’une attitude
Pour certain, jamais la source ne se tarit
Tant qu’ils refusent de faire une sélection
Juste en écoutant l’eau qui coule dans son lit
Sans y gouter par peur d’avaler du poison
Mais quand la soif arrive, la gorge se serre
Et les regrets trop lourds rattrapent les méfiants
Les restes si amers, qui jamais ne désaltèrent
Provoquent des aigreurs et beaucoup de relents
Alors reste le souvenir du goût de l’eau
De ces sources pures au doux parfums de l’amour
Parmi ce monde qui détruit les idéaux
Le rêve, c’est de devenir aveugle et sourd…