Soudain, monte en moi la clarté de la concupiscence
Nous nous promenons, paume contre paume,
sous le dais des étoiles,
là où s’écoulent les flots du Loir,
non loin de nous, en ce mois de juin,
monte parfois dans la brume l’écho d’une volupté,
tu es si belle, mon amante,
que les oiseaux te révèrent,
et que les roses murmurent ta beauté,
les chemins connaissent la scansion de tes escarpins,
je te suis haletante et soumise,
moi qui ne suis qu’une humble poétesse,
nos robes volettent au gré du vent.
Soudain, monte en moi la clarté de la concupiscence,
je veux te posséder,
je t’entraîne malgré tes protestations
dans une clairière près d’un chêne,
j’effeuille ton sac à main, ta robe, tes bas de soie,
j’ôte les rimes de mes vêtements,
j’écarte tes jambes, et à genoux
devant la douceur de ta nudité,
avec ma langue et mes doigts, je te prends, je suçote
l’archipel de tes seins pigeonnants,
tu brames des odes de langueur,
mes hanches épellent le calice de la magnificence,
je te comble,
tes gémissements impudiques
disent la félicité de ton consentement,
et nous buvons dans les bras l’une de l’autre
le miel de nos cyprines
jusqu’à nos prochaines joutes,
jusqu’à ce que s’élèvent
vers les cieux
les orgues de nos Amours si belles !
Sophie Rivière
Nous nous promenons, paume contre paume,
sous le dais des étoiles,
là où s’écoulent les flots du Loir,
non loin de nous, en ce mois de juin,
monte parfois dans la brume l’écho d’une volupté,
tu es si belle, mon amante,
que les oiseaux te révèrent,
et que les roses murmurent ta beauté,
les chemins connaissent la scansion de tes escarpins,
je te suis haletante et soumise,
moi qui ne suis qu’une humble poétesse,
nos robes volettent au gré du vent.
Soudain, monte en moi la clarté de la concupiscence,
je veux te posséder,
je t’entraîne malgré tes protestations
dans une clairière près d’un chêne,
j’effeuille ton sac à main, ta robe, tes bas de soie,
j’ôte les rimes de mes vêtements,
j’écarte tes jambes, et à genoux
devant la douceur de ta nudité,
avec ma langue et mes doigts, je te prends, je suçote
l’archipel de tes seins pigeonnants,
tu brames des odes de langueur,
mes hanches épellent le calice de la magnificence,
je te comble,
tes gémissements impudiques
disent la félicité de ton consentement,
et nous buvons dans les bras l’une de l’autre
le miel de nos cyprines
jusqu’à nos prochaines joutes,
jusqu’à ce que s’élèvent
vers les cieux
les orgues de nos Amours si belles !
Sophie Rivière