Le silence est accord dès l’heure matinale,
Mais nul ne se réveille à l’aube en sa noirceur
Fuyant l’ombre du ciel la rigueur hivernale
Quand l’ivresse amoureuse ouvre un cœur de douceur.
Le vent priait la lune en son doigté farceur,
Souvent on entendra sous une ardeur finale
L’oraison d’une nuit charmant son âme sœur,
Le silence est accord dès l’heure matinale.
Le poète retient de sa plume banale
Une rime tendue à ce vers précurseur
Il dépeint une muse en sa robe florale,
Mais nul ne se réveille à l’aube en sa noirceur.
Il reflète une image un troublant confesseur
Évitant sur l’instant la souffrance banale
Chacun veut bien dormir sous un âtre berceur
Fuyant l’ombre du ciel la rigueur hivernale.
J’ai cueilli dans mon nid la fleur originale
Laissant pour souvenir ce sourire annonceur
Un début de printemps à l’humeur cordiale
Quand l’ivresse amoureuse ouvre un cœur de douceur.
J’ai froissé le papier d’un crayon trop farceur
Pour observer de loin une plume vénale
Effaçant dans l’oubli ce poème charmeur
Je ne sais si je dois écorcher ma rivale
Le silence est accord…
Maria-Dolores
Dernière édition: