Seul au monde
Seul au monde.
Seul au monde.
La vie qui fait vibrer nos lèvres de Joconde,
Les richesses d‘un cœur à personne étranger,
Tout ça aurait l'effet d'un coup d’épée sur l’onde
Si nous n’avions quelqu’un avec qui partager.
Être seul ! Ce serait … La dernière misère.
Cabernets et merlots ne feraient plus le vin.
Viendrait la larme à l’œil mais grâce à la poussière.
Ce serait à la fois être tout, être rien.
-o-o-o-
Etre seul sur la terre, quelle horreur ! Seul sur terre ?
Avoir pour soi le ciel. Sans brebis être un dieu.
Que chaque plaisir soit, un plaisir solitaire,
Ignorer qu’un plus un, nous feraient être deux.
Posséder l‘univers, sans le moindre mérite,
Etre ou le premier ou le dernier du lot,
Donc sans idée d’offrir, cueillir la marguerite,
N’avoir de compagnie que son reflet dans l’eau.
Avoir dans la poitrine un cœur a une place
Dans sa conjugaison n’être qu’au singulier
Et ne pas s’inquiéter qu’on ait autant d’espace
Qui sera déserté par manque d’héritier.
Ignorer qu’on aurait un père et une mère,
Posséder le sapin sans avoir le cadeau,
Non ! N’avoir ni noël, ni jour d’anniversaire,
Ne pas tracer le « s » qui multiplie le mot.
-o-o-o-
Alors heureux qui ignore la solitude,
Qui tranche le bon pain, partage son Merlot !
Remercions la nature, de sa multitude,
De n’être ni premier, ni le dernier du lot.
Fil2fer
24/06/2011.