C’est sur l’eau que je me suis mise
À remuer sous la dormance
Les écueils où se déposent
Les grands rêves des marins
Partis à l’aube, l’oeil au loin
L’esprit tourné vers l’horizon
Baignant en l’astre rougissant
Sous de longs baisers de femme
Je les regardais, fendre le sud
Comme les pleurs que l’on émiette
Le soir, quand la mer est muette
Et que ses pensées se font sourdes
Et moi, de ma petite barque
J’Imagine, quitter ma terre
Me vêtit de son intensité
Me blottir entre deux flots
D’où je compterais une à une
Les petites boules de lumière
Dont les marins se sont guidés
Tant de fois, sans perdre l’appel
Qui les menait toujours à l’eau
Jusqu’à ce que la clarté s’endorme
À poings fermés sur la nuit noire
Où je renverserai un peu de soleil
Pour ne pas craindre les bruits
Que les voix d’hommes éteignent
Occupés à crier leurs joies
À chanter l’honneur d’être marin
À remuer sous la dormance
Les écueils où se déposent
Les grands rêves des marins
Partis à l’aube, l’oeil au loin
L’esprit tourné vers l’horizon
Baignant en l’astre rougissant
Sous de longs baisers de femme
Je les regardais, fendre le sud
Comme les pleurs que l’on émiette
Le soir, quand la mer est muette
Et que ses pensées se font sourdes
Et moi, de ma petite barque
J’Imagine, quitter ma terre
Me vêtit de son intensité
Me blottir entre deux flots
D’où je compterais une à une
Les petites boules de lumière
Dont les marins se sont guidés
Tant de fois, sans perdre l’appel
Qui les menait toujours à l’eau
Jusqu’à ce que la clarté s’endorme
À poings fermés sur la nuit noire
Où je renverserai un peu de soleil
Pour ne pas craindre les bruits
Que les voix d’hommes éteignent
Occupés à crier leurs joies
À chanter l’honneur d’être marin