Hors concours
Quand sonne l'heure printanière du souvenir...
Beau fleuve d'argent, toi qui te pavanes au soleil,
Tes prairies poussées par le vent courbent l'échine,
Leurs chevelures ébouriffées, teintées d'or vermeil,
Sont tel présent céleste et nocturne qui me fascine.
Le « grand maître » a semé ses frêles boutons d'or,
Et la terre s'éveille aux tendres caresses de l'astre,
La voix de son ange anéantit l'angoisse de la mort,
L'hiver et sa blessure disparue, chasse le désastre.
Du cœur terrestre, je crois entendre les battements,
Son chant de vie se promène sur les arbres en fleur,
L'espérance explose et libère mille doux sentiments...
La sève nourricière répand la promesse du bonheur,
Que cette venue miraculeuse à l'infini se renouvelle.
Quand sonne cette heure printanière, je me souviens
Des facettes d'une existence que je croyais éternelle,
De ses pleurs et de ses rires pour de tout petits riens.
Malgré mes pensées désordonnées, je suis rassurée
Par ce tableau idyllique où refleurissent les amours,
Où la faune et flore confondues retrouvent l'empyrée,
J'irai sereine, boire à la coupe du rêve pour toujours...
Dernière édition: