Prête-moi ta main mon ange !
Il mijote son départ dans un étrange silence
Dans ce brouhaha sourd de soutiens idiots
Mais qui sait ce que pèse cette balance ?
Sa vie se dérobe, son horizon ? Un tas d’asticots
Il condamne son discours d’un mensonge
Les nombreux paparazzis agrafent sa photo
Il traîne ses mots, il voyage dans un songe
L’agonie prie la faucheuse, vogue le bateau
Ses yeux absents n’ont de porte parole
Cultive sa mise en bière sans goutte dit vin
Et puis son regard s’accroche, telle banderole
Sur ce regard qui ne ment, transpire en vain
Il a creusé sa tombe pour certifier sa morsure
Choisi son marbre et l’épitaphe porte son nom
Coudoyé ses futurs voisins dans sa blessure
Ce génie mord languide, à l’affût du tir de canon
Qu’il est long ce temps où tout s’observe
De son crâne chauve à la pointe de ses pieds vieillis
Couvrez-moi cette larme indiscrète sous réserve
Je ne respire plus, sa dignité cloue les cris
Il est mon Frère, mon salut, l’aventure
Où va-t-il quérir ce masque qui déguise le noir ?
En ce deuil fardé de couleurs sous son armure
Ce professeur tant aimer, devise, offrir son savoir
Il contemplait ses élèves, une addiction dans sa vie
Je me souviens encore son premier cours
Sous son costume palpitait le cœur et l’envie
Tout ce qu’il analyse, même la sortie de secours
Les panards en éventail face à la mer divine
L’œil mi clos pour savourer le panorama
Il désirait finir dans une inconnue terre orpheline
Une lointaine retraite tournée en cinéma
Mais son œillade me contait la fin de la partie
Sa main lasse frictionnait la mienne avec attention
Du braille pour l’aveugle empruntant la sortie
Ne me laisse pas là ! Sans la moindre affiliation ……
LILASYS
Il mijote son départ dans un étrange silence
Dans ce brouhaha sourd de soutiens idiots
Mais qui sait ce que pèse cette balance ?
Sa vie se dérobe, son horizon ? Un tas d’asticots
Il condamne son discours d’un mensonge
Les nombreux paparazzis agrafent sa photo
Il traîne ses mots, il voyage dans un songe
L’agonie prie la faucheuse, vogue le bateau
Ses yeux absents n’ont de porte parole
Cultive sa mise en bière sans goutte dit vin
Et puis son regard s’accroche, telle banderole
Sur ce regard qui ne ment, transpire en vain
Il a creusé sa tombe pour certifier sa morsure
Choisi son marbre et l’épitaphe porte son nom
Coudoyé ses futurs voisins dans sa blessure
Ce génie mord languide, à l’affût du tir de canon
Qu’il est long ce temps où tout s’observe
De son crâne chauve à la pointe de ses pieds vieillis
Couvrez-moi cette larme indiscrète sous réserve
Je ne respire plus, sa dignité cloue les cris
Il est mon Frère, mon salut, l’aventure
Où va-t-il quérir ce masque qui déguise le noir ?
En ce deuil fardé de couleurs sous son armure
Ce professeur tant aimer, devise, offrir son savoir
Il contemplait ses élèves, une addiction dans sa vie
Je me souviens encore son premier cours
Sous son costume palpitait le cœur et l’envie
Tout ce qu’il analyse, même la sortie de secours
Les panards en éventail face à la mer divine
L’œil mi clos pour savourer le panorama
Il désirait finir dans une inconnue terre orpheline
Une lointaine retraite tournée en cinéma
Mais son œillade me contait la fin de la partie
Sa main lasse frictionnait la mienne avec attention
Du braille pour l’aveugle empruntant la sortie
Ne me laisse pas là ! Sans la moindre affiliation ……
LILASYS