POUR MA FILLE, MA JOLIE DOUCE ! Ta naissance fut comme le printemps, Qui renaît en primevère en bordure des champs, Toi ma petite fleur, mon joli cœur, Tu es le soleil qui filtre à travers les persiennes, Remplissant mes journées de petits bonheurs. Avant que la vieillesse me joue des siennes, Il faut savoir dire je t’aime, A ceux que l’on aime, Je te dois plus qu’un poème, toi mon enfant, Lorsque tu es née sous un ciel d’azur, Avec tes yeux bleus comme l’océan, Je t’aime d’un amour, rare, pur et innocent, Tes sourcils étaient si fins, qu’on aurait dit, Qu’ils avaient été dessinés d’un coup de pinceau, Une jolie fée s’était penchée sur ton berceau, Tu étais la lumière de ma jeunesse, mon petit géni, Tu étais toutes les promesses de mon futur… Comme un cadeau venu du ciel, Tu étais ma dose d’oxygène, mon soleil, Au réveil, après le biberon, on se faisait de gros câlins, Tes joues fraîches et douces comme le satin, Blotties bien au chaud, contre mes seins, Tu m’as nourri de tes plus beaux sourires, C’était ta façon de me souhaiter le bonjour ! Passionnée comme ta sœur, ta vie se vivait côté cour, Je me souviens de tes petons sur le sable, Tu avais peur du sable mouillé, qui se mouvait sous tes pieds, Avec toi, je jouais à des jeux de garçon, Les voitures majorettes qui coursaient dans le salon, Les cascades d’Action Man nourrissaient ton imaginaire, Que tu partageais avec tes voisins du dessous, Comme les jeux de cartes, vidéo et de construction, Ils faisaient entièrement partis de ton univers. Les années ont passé, te voilà devenue adolescente, Les permis de conduire en poche, je ne m’imaginais pas, Que tu avais grandi aussi vite, que mes inquiétudes. Aimant les voyages, tu étais toujours partante, Puis vient le temps de l’amour, et le bonheur d’aimer, Un matin, on se réveille femme, adieu les études, Par amour, on quitte le pays de son enfance, Dans les rues de Paris, tu te ballades en roller, Grisée par la vitesse, toujours le cœur en partance, Tu avais l’impression de quitter la terre… J’aurais tellement de choses à te confier, Sache que même si je suis loin de toi, Je n’ai pas assez d’un pamphlet, Pour te dire toute ma tendresse pour toi…
