puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encore pleine,
j'ai dans tes mains posé mon front pâli,
j'ai respiré parfois la douce haleine
de ton âme, parfum dans l'ombre enseveli.
puisqu'il me fut donné de t'entendre me dire
les mots où se répand le coeur mystérieux,
j'ai vu pleurer, j'ai vu sourire
ta bouche sur ma bouche tes yeux sur mes yeux.
j'ai vu briller sur ma tête ravie
un rayon de son astre, hélas! voilé toujours,
j'ai vu tomber dans l'onde de ma vie,
une feuille de rose arrachée à tes jours.
je puis maintenant dire aux rapides années,
_ passez! passez toujours! je n'ai plus à vieillir!
allez vous en avec vos fleurs toutes fanées,
j'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir !
votre aile en le heurtant ne fera rien répandre
du vaste où je m'abreuve et que j'ai bien rempli
mon âme à plus de feu que vous n'avez de cendre
mon coeur à plus d'amour que vous n'avez d'oubli ! .
laurhyna08
j'ai dans tes mains posé mon front pâli,
j'ai respiré parfois la douce haleine
de ton âme, parfum dans l'ombre enseveli.
puisqu'il me fut donné de t'entendre me dire
les mots où se répand le coeur mystérieux,
j'ai vu pleurer, j'ai vu sourire
ta bouche sur ma bouche tes yeux sur mes yeux.
j'ai vu briller sur ma tête ravie
un rayon de son astre, hélas! voilé toujours,
j'ai vu tomber dans l'onde de ma vie,
une feuille de rose arrachée à tes jours.
je puis maintenant dire aux rapides années,
_ passez! passez toujours! je n'ai plus à vieillir!
allez vous en avec vos fleurs toutes fanées,
j'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir !
votre aile en le heurtant ne fera rien répandre
du vaste où je m'abreuve et que j'ai bien rempli
mon âme à plus de feu que vous n'avez de cendre
mon coeur à plus d'amour que vous n'avez d'oubli ! .
laurhyna08
