Petite mort, grande vie
Marchant sur ma peine, sans un remord, j’écrase mon fardeau,
Je n’ai pas de gênes, et aucun mors, pas de ficelles dans le dos,
Courant sur mes larmes, pas de regrets, et pas de chaînes aux pieds,
Le bois des charmes, est incendié, aucunes feuilles pour subsister.
Je sais que je saigne, mais peut m’importe, j’ai déjà tellement saigner,
Il faut que je baigne, de pleurs la porte, si je veux pouvoir rentrer,
Comment aimer, si tout s’achète ? Si même la vie se vend ?
Je laisse creuser, tous les préceptes, et leurs idéaux mourants.
Marchand sur ma gêne, et aucun mors, j’écrase mon fardeau,
Je n’ai pas de peine, sans un remord, je n’ai pas de numéro,
Mes larmes sont sèches, la porte fermée, et même la vie se vend,
Mes mains sont rêches, d’avoir tant frapper, personne qui entend.
Seul sur ma peine, sombre joyau, ici le temps n’est pas le même,
Ma vie est tienne, jusqu’au tombeau, mais aie je déjà dit je t’aime ?
Sans ma tristesse, je ne suis rien, mais sans tes rires je suis mort,
Oh toi ma déesse, orbe phrygien, je suis vivant grâce à tes sorts.
Comme tout oppose, le noir, le blanc, indissociable pourtant,
Sur moi tu te poses, noir contre blanc, inséparables sûrement,
Je sais que mon mal, grâce à ton bien, s’atténuera lentement,
Et que l’animal, devenu tien, se dresse tout doucement.