Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

pôeme dediè à ma grand mére

natura

Nouveau poète
#1
Poème dédié à ma grand-mère

Gentil rossignol de mon enfance,
Compagne chérie de mes vacances,
Tu m’en a appris de belles choses,
Tu savais la couleur des roses,
Et lire dans les étoiles,
Le temps qu’il ferait le lendemain.
Oh grand jamais ! Elle aurait mis les voiles,
Tellement, elle y était attachée à sa campagne.
Sa vie tenait entre ses mains,
Avec courage, elle défendait sa terre avec hargne.

L’hiver, dans sa chambre aux vitres givrées,
Chaque matin, elle se levait au lever du jour,
Elle m’apparaissait comme une fée,
D’un coup de baguette magique, elle était apprêtée,
Avec ses gros bas de laine, sa blouse et son tablier,
En hâte, elle dévalait le grand escalier,
Qui menait à la grande cuisine,
Qu’elle s’empressait de réchauffer,
En allumant un feu dans l’âtre de la cheminée.
C’était son premier bonheur du jour.

Puis elle déjeunait d’un bol de café noir et de tartines,
Grassement beurrées de confiture, qu’elle cuisinait
De groseilles, de cassis, que nous avions récolté,
Dans son jardin potager, au début de l’été.
Qu’elle était chouette la vie,
Lorsqu’elle chantonnait dans sa cuisine,
Sa table toujours dressée, elle recevait voisin, voisine,
Qu’elle régalait de bon appétit.

Les beaux jours de ma vie était à son image,
Gambadant toutes les deux, à travers champs,
De l’aube au soleil couchant,
Les journées se réglaient au son du clocher du village,
Vivant au rythme des saisons,
Du printemps aux mortes saisons.
Entre labours, les foins et les moissons,
Le travail ne manquait pas, chaque jour suffisait sa peine.

 
Quand les premiers bourgeons apparaissaient au printemps,
Cerisiers roses et pommiers blancs,
La Normandie se paraît de mille fleurs,
Cela nous faisait chaud au cœur.
Mon oncle labourait les champs,
Creusant des sillons avec sa charrue attelée à sa jument,
Puis semait les graines à grande volée, tout en marchant,
Laissant place, l’été à de beaux champs de blé.
Avec son seau et son tabouret à trois pattes,
Elle trayait les vaches au son de l’angélus,
Puis revenait avec ses bidons de lait fumant,
Les épaules chargées comme son âne, en toute hâte,
En compagnie de son chien , obéissant au nom de Brutus.
Sacrée petite bonne femme, solide comme un roc de montagne.

En cette belle saison, on entendait le gazouillis des oiseaux,
Une autre vie démarrait après la froidure de l’hiver,
Les chemins rocailleux sentaient bon la terre,
Les vaches rousses et blanches regagnaient les vers pâturages
Elles paissaient paisibles et s’abreuvaient aux clairs ruisseaux,
Elles nous regardaient avec leurs yeux globuleux, comme si elles étaient en rage.
Même les canards à l’allure nonchalante, pataugeaient dans l’eau,
Toute la basse-cour retrouvait sa fougue, se pressant dans la cour de la maison.

L’été était la saison des récoltes du potager,
On ramassait les pommes de terre, les carottes,
On cueillait les petits pois, les haricots verts, les échalottes,
Puis on faisait des conserves en bocaux de verre,
Que l’on était heureux de déguster tout l’hiver.
Les haricots verts cueillis, plein nos paniers,
Ravissait ma mère, toute initiée,
Remplissait nos valises, traversant Paris en métro,
Puis en train, jusqu’en Lorraine,
Avec mes sabots dondaine.
Faut dire que la Madeleine ne manquait pas d’à propos.

Grand-mère, après avoir soigné toutes ces bêtes,
Servait à toute la tablée, une bonne collation,
Composée d’œufs, de jambon fumé au bois de hêtre,
De soupe au pain, on se servait de grosses rations,
L’air pur de la campagne aiguisait nos appétits…
Grand-mère me faisait partager toutes ses envies,
Même celles du dimanche, toujours accrochée à ses jupons,
Elle sentait bon l’eau de Cologne St Michel,
Endimanchée, affublée de son joli chapeau,
Dieu qu’elle était simple mais belle !
Toutes les deux, nous étions à la messe de onze heures.
Dans l’église, les hommes d’un côté avait le verbe haut,
Les femmes calmaient les gosses un peu ronchon,
L’assemblée était radieuse de cette vie simple sans flonflons.
Puis venait l’heure de l’apéritif, dégusté de bonne humeur.

Que de merveilleux souvenirs de vacances !
Je savais que j’avais beaucoup de chance,
C’était le temps béni de l’insouciance,
Pendant la saison des moissons et des foins,
Certains enfants du village se joignaient à nous,
On était pas les derniers à faire les fous…
Les garçons nous faisaient la courte échelle,
Pour cueillir les noisettes dans le ciel.

On se cachait dans les meules de foin,
Aux grandes réprimandes de nos parents,
Qui se remettaient à l’ouvrage,
On avait pas toujours envie d’être sage.
L’été se prêtait à toutes sortes de fantaisies,
Sans retenues, on cueillait les roses de la vie,
C’était la vie de bohème, la vie bonne enfant,
Chez grand-mère, régnait u parfum de sérénité. .
Entourée de tout ce qu’elle aimait…

 
 
 
 
 
 
 ​