On m’a dit : « cette fille a tout
D’une bête autant qu’elle est belle ;
Si elle possède un atout
Il ne tient pas dans sa cervelle »
Et je pense, moi, que la bête
Nous voit comme de fous bovins
Volant son lait et ça l’embête
Qu’on l’aime moins que les beaux vins.
On m’a dit : « Ah, qu’elle est discrète
En se tenant tant à l’écart ;
Pourquoi est-elle aussi secrète
Quand elle veut voir son Oscar ?
Et moi, je dis qu’il faut se taire
Ou ne parler qu’à mots couverts
Car la chaleur du commentaire
Sort du canon d’un revolver.
On m’a dit : « Ah, quelle douceur
Avec les gens elle est trop bonne
Et comme – nonne – (ou bonne sœur)
Donne bonbons et la bonbonne »
Et je pense moi que le don
Sermonne la main du partage
Ayant quitté un rond bidon
Qui réclame un bon rabotage.
On m’a dit : « tu es bien étrange :
Tu parles comme un vieux croûton ; »
J’ai dit « jamais je ne me range
Bêlement derrière un mouton. »
D’une bête autant qu’elle est belle ;
Si elle possède un atout
Il ne tient pas dans sa cervelle »
Et je pense, moi, que la bête
Nous voit comme de fous bovins
Volant son lait et ça l’embête
Qu’on l’aime moins que les beaux vins.
On m’a dit : « Ah, qu’elle est discrète
En se tenant tant à l’écart ;
Pourquoi est-elle aussi secrète
Quand elle veut voir son Oscar ?
Et moi, je dis qu’il faut se taire
Ou ne parler qu’à mots couverts
Car la chaleur du commentaire
Sort du canon d’un revolver.
On m’a dit : « Ah, quelle douceur
Avec les gens elle est trop bonne
Et comme – nonne – (ou bonne sœur)
Donne bonbons et la bonbonne »
Et je pense moi que le don
Sermonne la main du partage
Ayant quitté un rond bidon
Qui réclame un bon rabotage.
On m’a dit : « tu es bien étrange :
Tu parles comme un vieux croûton ; »
J’ai dit « jamais je ne me range
Bêlement derrière un mouton. »