Nous sommes les tribades
J’aime
quand le soleil vient mourir
au crépuscule
dans les eaux du Loir,
et que s’endorment les oiseaux
au printemps et en été
parmi
les prunelles du vent.
Nous rentrons alors de nos promenades
menées
au gré de nos désirs,
nous ramenons avec nous
des brassées de boutons d’or
et des fleurs des champs,
parfois nous somnolons
au pied d’un chêne,
nous dînons, joyeuses,
puis,
pressées par la soie de la sensualité,
nous ôtons
nos robes, nos escarpins,
et nos bas de soie,
car nous n’aimons pas
être entravées
par un soutien-gorge et une culotte,
nous les posons sur une chaise,
nous entrons dans notre chambre,
cet antre des délices béni des dieux,
nos seins pigeonnants et lourds
et nos longues chevelures brunes
bougent à chacun de nos mouvements,
mais peu nous chaut ce détail,
nous nous mettons en ciseaux dessus notre couche,
face à face, appuyées sur nos bras,
et nous frottons nos sexes
l’une contre l’autre,
peu à peu
nous émettons des râles, des cris de biche,
la sueur coule
dans nos cous graciles,
nous continuons des heures durant
notre œuvre si belle et si pure,
car nous sommes
les tribades chantées par Sappho,
puis nous ne sommes plus que cris,
gémissements de plaisir,
et soudain, l’hymne de Jouissance retentit,
le miel de nos cyprines jaillit,
nous le buvons
dans les bras l’une de l’autre,
jusqu’aux prochains ressacs
de notre Féminité si belle et si douce !
Sophie Rivière
J’aime
quand le soleil vient mourir
au crépuscule
dans les eaux du Loir,
et que s’endorment les oiseaux
au printemps et en été
parmi
les prunelles du vent.
Nous rentrons alors de nos promenades
menées
au gré de nos désirs,
nous ramenons avec nous
des brassées de boutons d’or
et des fleurs des champs,
parfois nous somnolons
au pied d’un chêne,
nous dînons, joyeuses,
puis,
pressées par la soie de la sensualité,
nous ôtons
nos robes, nos escarpins,
et nos bas de soie,
car nous n’aimons pas
être entravées
par un soutien-gorge et une culotte,
nous les posons sur une chaise,
nous entrons dans notre chambre,
cet antre des délices béni des dieux,
nos seins pigeonnants et lourds
et nos longues chevelures brunes
bougent à chacun de nos mouvements,
mais peu nous chaut ce détail,
nous nous mettons en ciseaux dessus notre couche,
face à face, appuyées sur nos bras,
et nous frottons nos sexes
l’une contre l’autre,
peu à peu
nous émettons des râles, des cris de biche,
la sueur coule
dans nos cous graciles,
nous continuons des heures durant
notre œuvre si belle et si pure,
car nous sommes
les tribades chantées par Sappho,
puis nous ne sommes plus que cris,
gémissements de plaisir,
et soudain, l’hymne de Jouissance retentit,
le miel de nos cyprines jaillit,
nous le buvons
dans les bras l’une de l’autre,
jusqu’aux prochains ressacs
de notre Féminité si belle et si douce !
Sophie Rivière