Il y a le vide comme paysage,
Une chute libre vers le néant,
Que l’on soit droit ou dissident,
Le gouffre sera le seul passage.
Pas de couleur, et pas d’odeurs,
Pas de silence, des hurlements,
Des yeux hagards de morts-vivants,
La chair s’arrache dans la douleur.
L’espoir est mort et il se meurt,
La douleur le rendait vivant,
Ce n’était pas faire semblant,
Il n’y a plus que de l’horreur.
Effritant le tableau natale,
Déchirant la toile nuptiale,
Coupant le dernier lien vital,
Approches-toi, couperet fatal.
La mémoire complètement vidée,
C’est donc le point de non-retour,
Les âmes ici sont écorchées,
Les limbes ont lâchées les vautours.
Charognards attendant leur proie,
Patientez encore un instant,
Qu’il finisse d’arracher sa voie,
Et vous aurez le pénitent.
Croyant toujours en tous les gens,
Sans cesse déçu et abusé,
N’en pouvant plus d’être écarté,
Plus d’une fois il fit couler le sang.
Et les regards bien trop narquois,
Les promesses qui jamais ne viennent,
Et pour les mêmes toujours les droits,
Il n’y a rien qu’il ne comprenne.
Alors dans sa cause de désespoir,
Il a mis le feu à sa loge,
Et son studio est un brûloir,
Il en finira sans éloge.
On parle toujours d’un grand couloir,
Avec une lumière à l’apogée,
Encore une fable comme vérité,
Car au bout il n’y a que le noir.