Montagne, je t'aime...
J'ai souvenance de belles vacances
Du haut de mes onze ans, perdue
Parmi la horde d'enfants inconnus,
La première fois sans mes parents !
La "colo " telle une transhumance..
Un voyage bref, en car, avait succédé
A un long trajet ferroviaire nocturne.
Mines enfarinées, nous débarquâmes.
L'endroit sombre, nous parut infâme.
Quelques lumières parmi la brume,
Nous révélèrent un havre dissimulé...
J'étais désemparée, désirais partir
Retrouver mes parents, désespérée,
Comme abandonnée et sans repère.
Au cœur d' environnement délétère.
Triste sensation d'être emprisonnée...
En ces lieux... Qu'allais-je devenir ?
Puis après la nuit noire, vint le jour,
La chambrée s'éveilla, toute étonnée
De découvrir un soleil resplendissant
Qui me donna envie d'aller de l'avant...
Un joli monde verdoyant s'était animé,
Chantait au son des cloches alentours...
Des vaches, ruminaient paisiblement,
Aux pâtures fleuries. Idyllique tableau !
Pareil au premier matin de la création.
Toutes mes craintes, mes appréhensions
S'envolèrent aux gazouillis de tes eaux,
Vif argent bondissant en joyeux torrent...
Montagne, peu à peu tu m'as apprivoisée,
J'ai découvert l'abondance de ta flore,
Ta faune haut perchée; rapaces, chamois,
Marmottes, mettaient mon cœur en émoi
Aiguisant ma soif de liberté, tes trésors
Ta pureté, m'ont à jamais récompensée....
Montagne, tes chemins bordés de fleurs,
Tes framboises, tes fraises si parfumées,
A mes papilles d'enfant pauvre, ont laissé
Le goût impérissable d'une grande liberté.
Montagne, ma route qui mène à l'éternité...
Je t'aime...Tu vis au profond de mon cœur...
Dernière édition: