Mes lèvres descendirent vers l’hymne de ton pertuis
Les éclairs de juillet sillonnaient les cieux,
le tonnerre grondait,
le soir se refermait dessus l’écho de l’effroi,
tu tournais et tu virais sur ton lit,
tu tremblais et tu gémissais d’effroi,
ô ma cousine si belle en ta robe de peau,
les arbres craquaient en notre borde du Maine,
par-delà les bocages frissonnaient
les assonances des pleurs de vie,
les heures s’écoulaient, et tu pleurais maintenant.
N’y tenant plus, j’ôtai ma nuisette
et me glissai auprès de toi,
j’embrassai les fleurs de tes lèvres,
la douceur de tes seins hauts plantés,
-je n’avais que seize ans comme toi-,
ô ma sœur de douceur,
ô mon Impératrice de vie,
mes lèvres fermèrent tes yeux si beaux,
puis descendirent lentement
vers l’hymne de ton pertuis.
Le désir te tenailla, s’empara de tes sens,
puis, ronronnante,
tu t’accrochas à la lumière de ma liesse
tu sanglotas bientôt du bonheur
d’être si pure, si belle et si Femme.
Je te conduisis
jusqu’à l’aurore
sur l’autel du bonheur,
et nous nous endormîmes,
comblées,
dans les bras l’une de l’autre,
dans la clarté de la Jouissance !
Sophie Rivière
Les éclairs de juillet sillonnaient les cieux,
le tonnerre grondait,
le soir se refermait dessus l’écho de l’effroi,
tu tournais et tu virais sur ton lit,
tu tremblais et tu gémissais d’effroi,
ô ma cousine si belle en ta robe de peau,
les arbres craquaient en notre borde du Maine,
par-delà les bocages frissonnaient
les assonances des pleurs de vie,
les heures s’écoulaient, et tu pleurais maintenant.
N’y tenant plus, j’ôtai ma nuisette
et me glissai auprès de toi,
j’embrassai les fleurs de tes lèvres,
la douceur de tes seins hauts plantés,
-je n’avais que seize ans comme toi-,
ô ma sœur de douceur,
ô mon Impératrice de vie,
mes lèvres fermèrent tes yeux si beaux,
puis descendirent lentement
vers l’hymne de ton pertuis.
Le désir te tenailla, s’empara de tes sens,
puis, ronronnante,
tu t’accrochas à la lumière de ma liesse
tu sanglotas bientôt du bonheur
d’être si pure, si belle et si Femme.
Je te conduisis
jusqu’à l’aurore
sur l’autel du bonheur,
et nous nous endormîmes,
comblées,
dans les bras l’une de l’autre,
dans la clarté de la Jouissance !
Sophie Rivière