Enfant de la guerre, je suis peu allé au bal
Mais tout a une fin, on a retrouvé les " danses "
je préférais le sport, et j'évoluais très mal
Alors en cours payant j'ai recherché l'aisance...
Là, bourse déliée, on y apprenait tous les pas
J'y voyais mes erreurs, j'en gardais souvenance
La marche, la java, la rumba, la samba, etc...
C'est le tango qui m'a donné un plaisir immense
Ce le fut grâce à " elle ", l'ardente, la brillante Manuéla
Une liane souple et lascive, du feu dans les prunelles
Chargée des danseurs dégrossis un peu déjà
J'ai apprécié qu'on me dise : " vous pouvez, avec elle " !
La prise de contact ne fut pas émérite, tant s'en faut !
" Peur de mal faire, trop de tension dans le buste....
Pour bien danser, Il faut avoir la musique dans la peau "
J'ai eu droit à un compliment : elle m'a trouvé... " robuste "
Je l'ai observée en transe, dansant avec un " vieux "
Un perfectionniste, faisant fi des médisances...
Pour moi peu à peu, sentant qu'il y avait du mieux
J'osais virilement guider, fioritures en abondance
J'étais devenu accroc, et cela me coûtait gros
D'autant qu'au bal de quartier chaque dimanche
Ma cavalière attitrée, c'est sous le signe d’Éros
mais aussi celui du tango que je la branche !
Jan