Ma muse est capricieuse et plutôt infidèle,
Échevelée, dansant, elle échappe à mes bras,
Et, se moquant de moi, elle rit aux éclats,
Dans son frais tourbillon de voiles et de dentelles...
L'inspiration me fuit un si long temps parfois,
Qu'il me paraît alors qu'elle ne viendra plus,
Et l'angoisse m'étreint; dans mon esprit confus,
Les idées clairsemées se rangent à sa loi.
A mon grand désespoir, ma page vierge reste,
Elle m'obsède sans trêve; un soir nu, son pied leste,
Effleure enfin le vieux plancher de ma soupente...
Elle entre, frémissante, et me donne un baiser,
Mutine, aguichante, à peine repentante,
Et m'enlace aussitôt, se sachant pardonnée.
Échevelée, dansant, elle échappe à mes bras,
Et, se moquant de moi, elle rit aux éclats,
Dans son frais tourbillon de voiles et de dentelles...
L'inspiration me fuit un si long temps parfois,
Qu'il me paraît alors qu'elle ne viendra plus,
Et l'angoisse m'étreint; dans mon esprit confus,
Les idées clairsemées se rangent à sa loi.
A mon grand désespoir, ma page vierge reste,
Elle m'obsède sans trêve; un soir nu, son pied leste,
Effleure enfin le vieux plancher de ma soupente...
Elle entre, frémissante, et me donne un baiser,
Mutine, aguichante, à peine repentante,
Et m'enlace aussitôt, se sachant pardonnée.