MA MÈRE
Le déclin de ma mère
C’est son pas si restreint,
Ses tisanes amères,
Son futur incertain.
Sur l’ancienne table en bois,
Une boîte de pilules,
Son regard aux abois
En vol de libellule.
Les années ont glissé,
Emportant au lointain
Ses sourires aiguisés,
Ses chansons du matin,
La laissant toute en rides
Auprès de sa fenêtre,
Avec la peur du vide
Et du froid qui pénètre.
Une tasse à café
Dans le bac à vaisselle,
L’aide soignante est passée
A l’heure habituelle.
A 18 heures sonnantes
Elle se tournera vers
La télé bourdonnante
Pour suivre C dans l’air,
Et puis s’assoupissant.
La tristesse m’empoigne,
Je regarde impuissant
Ce bateau qui s’éloigne,
En route vers l’infini,
Et je lui dis « reviens,
Maman, je t’en supplie »,
Du bord où je me tiens.
Elle n’a même pas frémi,
Enfouie dans l’hiver.
Contre le temps enfui,
Il n’y a rien à faire.
Le déclin de ma mère
C’est son pas si restreint,
Ses tisanes amères,
Son futur incertain.
Sur l’ancienne table en bois,
Une boîte de pilules,
Son regard aux abois
En vol de libellule.
Les années ont glissé,
Emportant au lointain
Ses sourires aiguisés,
Ses chansons du matin,
La laissant toute en rides
Auprès de sa fenêtre,
Avec la peur du vide
Et du froid qui pénètre.
Une tasse à café
Dans le bac à vaisselle,
L’aide soignante est passée
A l’heure habituelle.
A 18 heures sonnantes
Elle se tournera vers
La télé bourdonnante
Pour suivre C dans l’air,
Et puis s’assoupissant.
La tristesse m’empoigne,
Je regarde impuissant
Ce bateau qui s’éloigne,
En route vers l’infini,
Et je lui dis « reviens,
Maman, je t’en supplie »,
Du bord où je me tiens.
Elle n’a même pas frémi,
Enfouie dans l’hiver.
Contre le temps enfui,
Il n’y a rien à faire.