Le chemin est pénible, escarpé, rocailleux,
l'eau monte lentement digérant la colline
en noyant plus profond la maison des aïeux,
c'est là qu'il a connu sa belle en crinoline.
Il croit se rappeler la venelle, un sentier
mais sa mémoire essaime, efface ses images;
son village englouti en peine d'héritiers
malgré chaque prière et ses appels aux mages.
Tous les jours il est là au prix de mille efforts,
on entend loin ses cris, ses hurlements de rage,
sa plainte au crépuscule en résonnant plus fort
ricoche sur le lac en amont du barrage.
Quand il fut le dernier, résistant jusqu'au bout,
vaincu sur l'échiquier de ce monde imbécile,
on l'entendit gémir, abattu mais debout,
ce héros que des fous imaginaient docile.
Bien sur il reviendra, une rose à la main
rendre encore un hommage aux parfums de ses pierres
mais pourtant chaque larme en grossissant demain
retournera nourrir l'infidèle rivière.
l'eau monte lentement digérant la colline
en noyant plus profond la maison des aïeux,
c'est là qu'il a connu sa belle en crinoline.
Il croit se rappeler la venelle, un sentier
mais sa mémoire essaime, efface ses images;
son village englouti en peine d'héritiers
malgré chaque prière et ses appels aux mages.
Tous les jours il est là au prix de mille efforts,
on entend loin ses cris, ses hurlements de rage,
sa plainte au crépuscule en résonnant plus fort
ricoche sur le lac en amont du barrage.
Quand il fut le dernier, résistant jusqu'au bout,
vaincu sur l'échiquier de ce monde imbécile,
on l'entendit gémir, abattu mais debout,
ce héros que des fous imaginaient docile.
Bien sur il reviendra, une rose à la main
rendre encore un hommage aux parfums de ses pierres
mais pourtant chaque larme en grossissant demain
retournera nourrir l'infidèle rivière.