L'homme voilé....
Les nuits sont douces, peuplées de miracles
Quand vous posez vos doigts sur ma poésie,
Vos caresses effeuillent doucement ma vie,
Vous spectateur de l'ombre, devenez mon oracle
Architecte de mes ennuis, aujourd'hui ma muse
Rouvrant ma paupière sur mon pauvre taudis,
Rendant mon âme à tous ces dieux maudits,
Vos silences me pleurent, parfois m'amusent.
Mes vers agonisants se noient sur l'oreiller,
Pauvre confident qui soigne ce qui m'enrhume
Moi, cette oie vociférante que sa plume consume
Grelottante en apparat, de satin pour négligé
Bouche ouverte,l'oeil stupide, telle une faveur
Vous cet inconnu, dont je ne connais grand chose,
Poussant ce dernier râle que sur vous je pose
Soufflez moi vos murmures, ouvrez moi votre coeur
Ne laissez pas, le vent effacer mon adresse,
Au fond du monde vous ne saurez retrouver
L'âme du baladin, qui pour vous seul veut exister,
Homme voilé, un cygne se meurt aussi de tristesse,
Je suis cette plume, soyez à jamais mon encre,
Celle qui ne s'épuise quand je lis dans vos yeux,
Voyager entre ces lignes qui parlent le mieux,
D'une femme amoureuse qui vous ouvre son antre...
LILASYS