L’homme heureux, l’homme immense,
Je ne perçois pas sa voix, elle enflamme et pourvoit.
Je ne discerne pas son moi, il dessine les joies.
Il sera l’océan en rage, le rouge de la habanera.
Son sublime déclinera la langueur des voies, le tunnel des mœurs, la paleur des fois.
Le vivant en émanera. Toute la création bouillonnera et aux tourbillons de ses mots mon silence naîtra.
Admirer C’est aimer. Alors je le louerai !
Tout mon être l’applaudira et Éros grandira avec ce colosse bénit, ce géant ébahi !
Son lieu, son temps ? Je ne les connais pas. Ils n’engagent qu’une réalité, ils ne contraignent pas.
Il est depuis toujours si près de moi, si près du souffle accueilli, si près des matins de la vie.
Les nymphes s’ennuient et dans l’ombre brunie ne font aucun bruit. Elles suivent les desseins désunis et attendent fleuries le futur de nos nuits.
Je ne crée pas une image, peu m’importe qu’il soit laid, peu m’importe qu’il soit sage. Je marche vers ce qu’il est : romanesque, passionné et à l’amour un véritable dévot abusé.
À la croisée de nos chemins, j’abandonnerais tout ! Tout ce que j’ai toujours su, tout ce que je ne serai plus. La matière même deviendra excès : l’instant enfantera son propre décès. Nue, je serai nue de toutes croyances, nue, nue de toutes naissances. Je boirai son talent et mâcherai son aisance, à lui l’homme heureux, à lui l’homme immense.
Il fera de mes orgueilleux vœux la plus belle des essences et portera jusqu’aux cieux les bienfaits d’une démence.
Madame Maud
Je ne perçois pas sa voix, elle enflamme et pourvoit.
Je ne discerne pas son moi, il dessine les joies.
Il sera l’océan en rage, le rouge de la habanera.
Son sublime déclinera la langueur des voies, le tunnel des mœurs, la paleur des fois.
Le vivant en émanera. Toute la création bouillonnera et aux tourbillons de ses mots mon silence naîtra.
Admirer C’est aimer. Alors je le louerai !
Tout mon être l’applaudira et Éros grandira avec ce colosse bénit, ce géant ébahi !
Son lieu, son temps ? Je ne les connais pas. Ils n’engagent qu’une réalité, ils ne contraignent pas.
Il est depuis toujours si près de moi, si près du souffle accueilli, si près des matins de la vie.
Les nymphes s’ennuient et dans l’ombre brunie ne font aucun bruit. Elles suivent les desseins désunis et attendent fleuries le futur de nos nuits.
Je ne crée pas une image, peu m’importe qu’il soit laid, peu m’importe qu’il soit sage. Je marche vers ce qu’il est : romanesque, passionné et à l’amour un véritable dévot abusé.
À la croisée de nos chemins, j’abandonnerais tout ! Tout ce que j’ai toujours su, tout ce que je ne serai plus. La matière même deviendra excès : l’instant enfantera son propre décès. Nue, je serai nue de toutes croyances, nue, nue de toutes naissances. Je boirai son talent et mâcherai son aisance, à lui l’homme heureux, à lui l’homme immense.
Il fera de mes orgueilleux vœux la plus belle des essences et portera jusqu’aux cieux les bienfaits d’une démence.
Madame Maud