Cyclone…suivi de : je divague…
L’œil pâle du cyclone voile mes vieux jours,
Encercle mes pensées de multiples torpeurs,
Sa vague houleuse encensée pour toujours
Brise ma conscience au-delà des vapeurs!
Il glisse lentement sur mes larmes versées,
Et plombe l’horizon de sombres oriflammes!
Ô mon cœur est meurtri ! Ô mon âme bouleversée !
Furieux crie ce géant, il affûte sa lame!
Pluie de sang, horizons ténébreux, vents mauvais,
Ma vie est cet enfer où je croise le fer,
J’esquive du revers, sans jamais me sauver
Du brasier attisé des yeux par Lucifer!
Je divague
Plié dans un linceul mon corps sur la civière,
Je songe enfin seul, libéré d’un enfer,
Aux remous incessants, reflux d’une rivière
Sanguinolente aux portes rivées en fer !
L’écluse régule mes rancœurs successives,
Une larme versée immacule les flots
D’images réfléchies aux lueurs excessives,
Puis baigne mes pensées bercées par le reflot !
Le clapotis de l’eau émoustille mes sens,
Je dérive embarqué sur une onde puissante,
Vers un monde lointain je vogue à contresens,
Happé par des courants aux forces saisissantes !
Dois-je espérer ? enfin croire au mirage ?
J’écoute en silence ma raison qui divague,
Mon âme s’enfuit avec force avec rage,
Au sein de l’univers mon esprit girovague.
Qui est qui?…Duo de Momo avec Charles Baudelaire
Le prestige de la poésie qui relève d’une technique luxuriante, mérite notre attention comme dans la nature les parfums, les couleurs et les sons dans une ténébreuse et profonde unité. Tous les arts s’y retrouvent et s’y répondent. Elle rivalise avec la peinture, la sculpture et la musique. Elle ne vit, comme les beaux-arts que de couleurs, de reliefs et d’harmonie.
Je leur dois bien ces quelques mots ! Ils me remercieront plus tard…sourires
Ne vous faites pas trop d’illusions sur la considération que pouvaient avoir les gens du peuple sur les plus grands écrivains à toutes les époques.
Beaucoup de ces plumes aux hautes envolées ont eu une enfance malheureuse, ce qui leur a permis de développer un style d’une sensibilité à fleur d’encre.
L’émotion ne peut germer et s’épanouir réellement qu’au sein d’une histoire vécue ! L’imagination n’a que très peu d’appuis pour un rendu à haute sensation.
Les écrivains ont souffert de la proximité qu’ils avaient avec les bouches d’égout comme je les nomme, Rimbaud les aurait sûrement qualifié de bouches d’ombre! Arthur en colère écrit : " J’ai horreur de tous les métiers ! Maîtres et ouvriers, tous paysans, ignobles, la main à la plume vaut la main à la charrue".
Le très grand Flaubert s’insurge alors qu’il réclame trois stères de bois : "Et dire que l’on croit que je m’amuse ici !". Il écrit à Louise Colet sa copine : « Je travaille comme un acharné jour et nuit ! Il m’arrive d’écrire jusqu’à sept lignes par jour, je suis épuisé !».
Des lignes d’un labeur harassant où la plume trace péniblement ses sillons éternels.
Aujourd’hui, comme hier, cette pseudo oisiveté perçue par le voisinage est méchamment jugée. Dans un autre domaine voici une anecdote. Mon ami, champion de France de cyclisme professionnel, alors qu’il enfourchait son vélo pour parcourir plus deux cents kilomètres à l’entraînement, était le plus grand fainéant du pays !
Rendez-vous compte, il partait se promener à bicyclette pendant que son épouse était au travail pour nourrir la famille !
Ainsi vont les quolibets dans l’entourage de l’artiste et il meurt le plus souvent sans aucune reconnaissance.
Si, comme cela se produit parfois, son œuvre est reconnue à titre posthume j’ose espérer que cet élan vers cette juste récompense bien trop tardive ne dérangera pas son esprit voire son âme promis à un repos éternel bien mérité.
Permettez-moi d’insister ! Elles le valent bien!
Les bouches d’égout de notre belle région difficile d’échapper à ces relents nauséabonds!
Arthur Rimbaud encore lui, les aurait surnommées les bouches d’ombre, je vais toujours plus loin que lui, je les ai baptisées avec toute l’affection que je leur porte les bouches d’égout.
On les appelle communément ici et là les langues de vipères.
Elles se distinguent par leur facilité à véhiculer des ragots de tous genres, ainsi nos connaissances, sans être forcément curieuses, peuvent avoir de nos fausses nouvelles sans se déplacer sur de longues distances, ce qui est bien pratique reconnaissons-le !
La recette a toutefois tendance, au fil d’une propagation galopante à amplifier le mensonge. En effet, cela va être à celui qui apportera la meilleure touche poivrée finale, celle qui a le don de procurer un goût inimitable aux meilleurs recettes de nos grand-mères! Le raisonné qui écoutera malencontreusement devra avoir en tête la pensée de Blaise Pascal : "À la fin de chaque vérité, on se doit d’ajouter que l’on se souvient de la vérité opposée". Évidemment, la personne du coin aura une fâcheuse tendance à commérer sur son voisin direct, est-ce dû à l’héritage de ses ancêtres autour du lavoir ? Il n’y a pas de règle, c’est humain paraît-il ! Les faciès sombres finissent toujours par avoir une meilleure connaissance de votre existence que de la leur ! Elle est tellement plus extravagante qu’elle mérite sans nul doute que l’on s’y attarde pour que tout le monde en profite. Ce livre ouvert sur l’intimité du pauvre condamné malgré lui s’étoffe inexorablement et finit par devenir un roman fleuve et Dieu seul sait s’il aura une fin un jour ? On pourra ainsi le vider de son sang à loisir comme le ferait une sangsue jusqu’au pied de sa tombe !
Le condamné finira par ressembler comme deux gouttes d’eau à celui qu’il n’est pas, n’est-ce pas incroyable ? Il percevra jour après jour les regards qui le suivent, le jugent, le jaugent, même au point de le mettre parfois très mal à l’aise. Il deviendra malgré lui l’attraction d’une partie de son entourage et il s’en étonnera ! Pourquoi cette renommée acquise de bouches sombres en oreilles d’âne l’accable t’elle avec tant d’obstination ?
Il sera le seul à ne pas connaître page à page cette saga interminable et il finira par s’en attrister ! Grâce à Dieu, peut-être qu’un jour un homme sage à l’oreille sélective la lui racontera et ils finiront tous les deux par en pleurer…de rire bien entendu!
" Elle souriait de sa bouche édentée et ouvrait ses bras secs et noueux comme des sarments".
Les râteliers de l’audiovisuel m’esclaffent !
Ils ne sont pas en adéquation avec les faciès vieillissants qu’ils arborent. Sous leur blancheur nacrée, s’éclipsent comme par enchantement des mâchoires édentées, aux racines pourries jusqu’à la moelle de l’os qui les soutenait ! Avoir une expression au rictus naturel n’est plus à la mode, n’est-ce pas?
Nos rois, nos reines et leur suite ne souriaient jamais sur les tableaux qui les représentaient, leur dentition bien entendu en était l’indéniable raison.
Il y avait une certaine ressemblance physique entre les indigents et les riches autrefois.
Marcher la fleur aux dents toute son existence n’était donc pas l’apanage des nantis! Quelques gueux dotés d’une robuste mâchoire pouvaient alors être jalousés par les plus huppés de notre cher pays.
Les sans-dents ne se faisaient donc pas un sang bleu à ce sujet. Les gueux n’enviaient pas l’émail de la haute société car comme eux, ils ne pouvaient passer à travers les mailles du père Temps ! Sous la couronne royale solaire pullulaient des odeurs si repoussantes qu’elles auraient découragé les meilleures volontés lèche bottes d’aujourd’hui à vouloir lorgner vers elle ! Rester bouche bée était en ce lointain passé pour la bourgeoisie comme pour la noblesse le seul écran anti-laideur.
Quel dommage me direz-vous que cette ressemblance physique n’ait plus court! Si actuellement, comme en ces temps glorieux on pouvait jouir de cette égalité, nous serions à l’abri des clapets shootés aux artificielles ratiches qui polluent les écrans de l’idiot visuel à longueur de journée. Et qui sait ? Cet état de fait les obligerait à la fermer avant de l’ouvrir !
Imaginez de grandes baies édentées vomissant des notes mal orchestrées où les langues tournicotent autour de deux ou trois chicots !Je vous sens perplexes, voire interrogatifs ?
Peut-être pensez-vous que j’ai une dent contre eux ?
Ou alors, vous vous dites : «Décidément Momo ne mange pas à tous les râteliers !»
-Eat all the racks!
L’œil pâle du cyclone voile mes vieux jours,
Encercle mes pensées de multiples torpeurs,
Sa vague houleuse encensée pour toujours
Brise ma conscience au-delà des vapeurs!
Il glisse lentement sur mes larmes versées,
Et plombe l’horizon de sombres oriflammes!
Ô mon cœur est meurtri ! Ô mon âme bouleversée !
Furieux crie ce géant, il affûte sa lame!
Pluie de sang, horizons ténébreux, vents mauvais,
Ma vie est cet enfer où je croise le fer,
J’esquive du revers, sans jamais me sauver
Du brasier attisé des yeux par Lucifer!
Je divague
Plié dans un linceul mon corps sur la civière,
Je songe enfin seul, libéré d’un enfer,
Aux remous incessants, reflux d’une rivière
Sanguinolente aux portes rivées en fer !
L’écluse régule mes rancœurs successives,
Une larme versée immacule les flots
D’images réfléchies aux lueurs excessives,
Puis baigne mes pensées bercées par le reflot !
Le clapotis de l’eau émoustille mes sens,
Je dérive embarqué sur une onde puissante,
Vers un monde lointain je vogue à contresens,
Happé par des courants aux forces saisissantes !
Dois-je espérer ? enfin croire au mirage ?
J’écoute en silence ma raison qui divague,
Mon âme s’enfuit avec force avec rage,
Au sein de l’univers mon esprit girovague.
Qui est qui?…Duo de Momo avec Charles Baudelaire
Le prestige de la poésie qui relève d’une technique luxuriante, mérite notre attention comme dans la nature les parfums, les couleurs et les sons dans une ténébreuse et profonde unité. Tous les arts s’y retrouvent et s’y répondent. Elle rivalise avec la peinture, la sculpture et la musique. Elle ne vit, comme les beaux-arts que de couleurs, de reliefs et d’harmonie.
Je leur dois bien ces quelques mots ! Ils me remercieront plus tard…sourires
Ne vous faites pas trop d’illusions sur la considération que pouvaient avoir les gens du peuple sur les plus grands écrivains à toutes les époques.
Beaucoup de ces plumes aux hautes envolées ont eu une enfance malheureuse, ce qui leur a permis de développer un style d’une sensibilité à fleur d’encre.
L’émotion ne peut germer et s’épanouir réellement qu’au sein d’une histoire vécue ! L’imagination n’a que très peu d’appuis pour un rendu à haute sensation.
Les écrivains ont souffert de la proximité qu’ils avaient avec les bouches d’égout comme je les nomme, Rimbaud les aurait sûrement qualifié de bouches d’ombre! Arthur en colère écrit : " J’ai horreur de tous les métiers ! Maîtres et ouvriers, tous paysans, ignobles, la main à la plume vaut la main à la charrue".
Le très grand Flaubert s’insurge alors qu’il réclame trois stères de bois : "Et dire que l’on croit que je m’amuse ici !". Il écrit à Louise Colet sa copine : « Je travaille comme un acharné jour et nuit ! Il m’arrive d’écrire jusqu’à sept lignes par jour, je suis épuisé !».
Des lignes d’un labeur harassant où la plume trace péniblement ses sillons éternels.
Aujourd’hui, comme hier, cette pseudo oisiveté perçue par le voisinage est méchamment jugée. Dans un autre domaine voici une anecdote. Mon ami, champion de France de cyclisme professionnel, alors qu’il enfourchait son vélo pour parcourir plus deux cents kilomètres à l’entraînement, était le plus grand fainéant du pays !
Rendez-vous compte, il partait se promener à bicyclette pendant que son épouse était au travail pour nourrir la famille !
Ainsi vont les quolibets dans l’entourage de l’artiste et il meurt le plus souvent sans aucune reconnaissance.
Si, comme cela se produit parfois, son œuvre est reconnue à titre posthume j’ose espérer que cet élan vers cette juste récompense bien trop tardive ne dérangera pas son esprit voire son âme promis à un repos éternel bien mérité.
Permettez-moi d’insister ! Elles le valent bien!
Les bouches d’égout de notre belle région difficile d’échapper à ces relents nauséabonds!
Arthur Rimbaud encore lui, les aurait surnommées les bouches d’ombre, je vais toujours plus loin que lui, je les ai baptisées avec toute l’affection que je leur porte les bouches d’égout.
On les appelle communément ici et là les langues de vipères.
Elles se distinguent par leur facilité à véhiculer des ragots de tous genres, ainsi nos connaissances, sans être forcément curieuses, peuvent avoir de nos fausses nouvelles sans se déplacer sur de longues distances, ce qui est bien pratique reconnaissons-le !
La recette a toutefois tendance, au fil d’une propagation galopante à amplifier le mensonge. En effet, cela va être à celui qui apportera la meilleure touche poivrée finale, celle qui a le don de procurer un goût inimitable aux meilleurs recettes de nos grand-mères! Le raisonné qui écoutera malencontreusement devra avoir en tête la pensée de Blaise Pascal : "À la fin de chaque vérité, on se doit d’ajouter que l’on se souvient de la vérité opposée". Évidemment, la personne du coin aura une fâcheuse tendance à commérer sur son voisin direct, est-ce dû à l’héritage de ses ancêtres autour du lavoir ? Il n’y a pas de règle, c’est humain paraît-il ! Les faciès sombres finissent toujours par avoir une meilleure connaissance de votre existence que de la leur ! Elle est tellement plus extravagante qu’elle mérite sans nul doute que l’on s’y attarde pour que tout le monde en profite. Ce livre ouvert sur l’intimité du pauvre condamné malgré lui s’étoffe inexorablement et finit par devenir un roman fleuve et Dieu seul sait s’il aura une fin un jour ? On pourra ainsi le vider de son sang à loisir comme le ferait une sangsue jusqu’au pied de sa tombe !
Le condamné finira par ressembler comme deux gouttes d’eau à celui qu’il n’est pas, n’est-ce pas incroyable ? Il percevra jour après jour les regards qui le suivent, le jugent, le jaugent, même au point de le mettre parfois très mal à l’aise. Il deviendra malgré lui l’attraction d’une partie de son entourage et il s’en étonnera ! Pourquoi cette renommée acquise de bouches sombres en oreilles d’âne l’accable t’elle avec tant d’obstination ?
Il sera le seul à ne pas connaître page à page cette saga interminable et il finira par s’en attrister ! Grâce à Dieu, peut-être qu’un jour un homme sage à l’oreille sélective la lui racontera et ils finiront tous les deux par en pleurer…de rire bien entendu!
" Elle souriait de sa bouche édentée et ouvrait ses bras secs et noueux comme des sarments".
Les râteliers de l’audiovisuel m’esclaffent !
Ils ne sont pas en adéquation avec les faciès vieillissants qu’ils arborent. Sous leur blancheur nacrée, s’éclipsent comme par enchantement des mâchoires édentées, aux racines pourries jusqu’à la moelle de l’os qui les soutenait ! Avoir une expression au rictus naturel n’est plus à la mode, n’est-ce pas?
Nos rois, nos reines et leur suite ne souriaient jamais sur les tableaux qui les représentaient, leur dentition bien entendu en était l’indéniable raison.
Il y avait une certaine ressemblance physique entre les indigents et les riches autrefois.
Marcher la fleur aux dents toute son existence n’était donc pas l’apanage des nantis! Quelques gueux dotés d’une robuste mâchoire pouvaient alors être jalousés par les plus huppés de notre cher pays.
Les sans-dents ne se faisaient donc pas un sang bleu à ce sujet. Les gueux n’enviaient pas l’émail de la haute société car comme eux, ils ne pouvaient passer à travers les mailles du père Temps ! Sous la couronne royale solaire pullulaient des odeurs si repoussantes qu’elles auraient découragé les meilleures volontés lèche bottes d’aujourd’hui à vouloir lorgner vers elle ! Rester bouche bée était en ce lointain passé pour la bourgeoisie comme pour la noblesse le seul écran anti-laideur.
Quel dommage me direz-vous que cette ressemblance physique n’ait plus court! Si actuellement, comme en ces temps glorieux on pouvait jouir de cette égalité, nous serions à l’abri des clapets shootés aux artificielles ratiches qui polluent les écrans de l’idiot visuel à longueur de journée. Et qui sait ? Cet état de fait les obligerait à la fermer avant de l’ouvrir !
Imaginez de grandes baies édentées vomissant des notes mal orchestrées où les langues tournicotent autour de deux ou trois chicots !Je vous sens perplexes, voire interrogatifs ?
Peut-être pensez-vous que j’ai une dent contre eux ?
Ou alors, vous vous dites : «Décidément Momo ne mange pas à tous les râteliers !»
-Eat all the racks!
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