À lire sans modération!.
Dans le grand Figeac à une époque très reculée, les gens du pays d’Oc travaillaient sur les coteaux autour de notre belle cité. C’était des braves aux bras noueux et saillants comme les sarments. Cette vigne avait été cultivé par leurs parents bien avant eux. Ils avaient sué toute l’eau de leur corps pour arriver à faire d’un lieu aussi aride et propice à aucune autre culture un havre riche en espalier où mûrissait le grain précieux obtenu en héritage.
C’était donc un devoir de mémoire qu’il fallait absolument perpétuer dans le temps mais aussi dans l’espace où rien n’est gagné d’avance !.
Ils bravèrent ainsi les conditions extrêmes, furent soumis aux pires des catastrophes naturelles, ponctuées par de violents orages aux pics de glace venus du ciel aux blessures tranchantes comme des lames de sabre, suivaient des gelées tardives des brumes épaisses qui venaient lécher les feuilles fragiles en les couvrant de champignons que les têtes pensantes avaient surnommé mildious.
Et comme si cela ne suffisait pas à ce déluge infernal, une maladie venue d’un continent découvert par un Colomb allait décimer comme la peste méthodiquement les plateformes humaines au nectar des dieux.
Aussi les croix pour conjurer un sortilège
aussi terrible fleurirent sur les coteaux, il fallait absolument stopper ce fléau ravageur avant qu’il ne puisse éteindre une à une ce que la terre pouvait produire de plus précieux. Mais rien n’y fit, silencieusement le mal s’approcha des rampes pourtant si inaccessibles, et au grand désespoir des pauvres impuissants ravagea les unes après les autres les souches les plus vigoureuses qui essayaient pourtant de lui résister de toute leur faiblesse, jusqu’à l’instant où la fatalité a abattu le moindre espoir.
Ainsi ont disparu de nos contrées les vieilles souches. Cependant il fallait à tout prix conjurer un sort aussi injuste, éviter de se laisser abattre à son tour et avec toute la force que le désespoir peut engendrer chez l’homme, nos très courageux arrières parents entreprirent de replanter des pieds qu’on leur promettait résistant à toute attaque, et les mettraient à l’abri de ce fléau tueur sans pitié du sang sacré!.
Le courage ne manquait pas au pays, et dans un élan solennel à peine croyable les parcelles comme par enchantement bourgeonnèrent à nouveau aussi vigoureuses qu’avant.
Et rien n’a pu arrêter cette ruée vers cette belle renaissance, la grande guerre elle même n’en est pas venue à bout. Les femmes, les enfants, tous les bras du pays encore disponibles ont œuvré solennellement pour garder en état les sillons exposés au généreux soleil.
Nos valeureux soldats purent ainsi sous un déluge d’obus ont un lien étroit grâce à la puissance du liquide divin qui réchauffait leur âme avant que leur corps meurtri ne se refroidisse cruellement!.
Ainsi ont survécu les vignobles de générations en générations jusqu’au jour où pour des raisons si bien décrites par le grand poète Jean Ferrat les bras manquèrent à son entretien.
Aussi lentement que nos coteaux avaient vu naître les cépages, la rapidité avec laquelle ils ont disparu sous d’épaisses broussailles fut saisissante.
Les vieux eurent du mal à concevoir cet état de fait, mais hélas rien ne put arrêter ce déclin comparable au phylloxera dans une forme encore plus cruelle à comprendre et surtout à accepter par les anciens.
Décidément s’ils revenaient ils n’en reviendraient pas!.
Dans le grand Figeac à une époque très reculée, les gens du pays d’Oc travaillaient sur les coteaux autour de notre belle cité. C’était des braves aux bras noueux et saillants comme les sarments. Cette vigne avait été cultivé par leurs parents bien avant eux. Ils avaient sué toute l’eau de leur corps pour arriver à faire d’un lieu aussi aride et propice à aucune autre culture un havre riche en espalier où mûrissait le grain précieux obtenu en héritage.
C’était donc un devoir de mémoire qu’il fallait absolument perpétuer dans le temps mais aussi dans l’espace où rien n’est gagné d’avance !.
Ils bravèrent ainsi les conditions extrêmes, furent soumis aux pires des catastrophes naturelles, ponctuées par de violents orages aux pics de glace venus du ciel aux blessures tranchantes comme des lames de sabre, suivaient des gelées tardives des brumes épaisses qui venaient lécher les feuilles fragiles en les couvrant de champignons que les têtes pensantes avaient surnommé mildious.
Et comme si cela ne suffisait pas à ce déluge infernal, une maladie venue d’un continent découvert par un Colomb allait décimer comme la peste méthodiquement les plateformes humaines au nectar des dieux.
Aussi les croix pour conjurer un sortilège
aussi terrible fleurirent sur les coteaux, il fallait absolument stopper ce fléau ravageur avant qu’il ne puisse éteindre une à une ce que la terre pouvait produire de plus précieux. Mais rien n’y fit, silencieusement le mal s’approcha des rampes pourtant si inaccessibles, et au grand désespoir des pauvres impuissants ravagea les unes après les autres les souches les plus vigoureuses qui essayaient pourtant de lui résister de toute leur faiblesse, jusqu’à l’instant où la fatalité a abattu le moindre espoir.
Ainsi ont disparu de nos contrées les vieilles souches. Cependant il fallait à tout prix conjurer un sort aussi injuste, éviter de se laisser abattre à son tour et avec toute la force que le désespoir peut engendrer chez l’homme, nos très courageux arrières parents entreprirent de replanter des pieds qu’on leur promettait résistant à toute attaque, et les mettraient à l’abri de ce fléau tueur sans pitié du sang sacré!.
Le courage ne manquait pas au pays, et dans un élan solennel à peine croyable les parcelles comme par enchantement bourgeonnèrent à nouveau aussi vigoureuses qu’avant.
Et rien n’a pu arrêter cette ruée vers cette belle renaissance, la grande guerre elle même n’en est pas venue à bout. Les femmes, les enfants, tous les bras du pays encore disponibles ont œuvré solennellement pour garder en état les sillons exposés au généreux soleil.
Nos valeureux soldats purent ainsi sous un déluge d’obus ont un lien étroit grâce à la puissance du liquide divin qui réchauffait leur âme avant que leur corps meurtri ne se refroidisse cruellement!.
Ainsi ont survécu les vignobles de générations en générations jusqu’au jour où pour des raisons si bien décrites par le grand poète Jean Ferrat les bras manquèrent à son entretien.
Aussi lentement que nos coteaux avaient vu naître les cépages, la rapidité avec laquelle ils ont disparu sous d’épaisses broussailles fut saisissante.
Les vieux eurent du mal à concevoir cet état de fait, mais hélas rien ne put arrêter ce déclin comparable au phylloxera dans une forme encore plus cruelle à comprendre et surtout à accepter par les anciens.
Décidément s’ils revenaient ils n’en reviendraient pas!.
Dernière édition: