Les diocèses de clarté
Ma douce, te souviens-tu des violettes blanches
que j’ai ramassées hier pour toi, alors que tu dormais
encore, nue, alanguie, dessus notre couche,
parmi les diocèses de clarté du Maine,
que j’ai ramassées hier pour toi, alors que tu dormais
encore, nue, alanguie, dessus notre couche,
parmi les diocèses de clarté du Maine,
les bocages s’ouvraient devant mes bottines,
le vent, parfois, soulevait mon longue chevelure d’ébène,
ma robe courte à plis de satin étincelait
sous la royauté du soleil, poétesse de Sappho,
le vent, parfois, soulevait mon longue chevelure d’ébène,
ma robe courte à plis de satin étincelait
sous la royauté du soleil, poétesse de Sappho,
je te psalmodie chaque jour l’astre de ta Beauté. Aujourd’hui,
le ciel d’azur se lève dessus les champs d’asphodèles,
une cloche résonne, au loin, par delà les cimes,
et la prée, le Loir coule à mes pieds, la Paix règne,
le ciel d’azur se lève dessus les champs d’asphodèles,
une cloche résonne, au loin, par delà les cimes,
et la prée, le Loir coule à mes pieds, la Paix règne,
ô Éros, toi qui présides chacun de mes gestes,
écoute maintenant les chants de ma Chair
quand mon amante me possède,
les vaisseaux des nuages, repris par les oiselles,
écoute maintenant les chants de ma Chair
quand mon amante me possède,
les vaisseaux des nuages, repris par les oiselles,
énoncent alors la Gloire de ma féminité.
J’aime tout de toi, le miracle de ton sourire,
la scansion de tes escarpins
dessus le gravier de notre allée,
J’aime tout de toi, le miracle de ton sourire,
la scansion de tes escarpins
dessus le gravier de notre allée,
la virginité impérieuse de ton front,
et la magnificence de tes sens grisés que je loue,
je ne peux plus contenir l’ardeur de mon Désir,
et l’éloquence de mes strophes saphiques.
et la magnificence de tes sens grisés que je loue,
je ne peux plus contenir l’ardeur de mon Désir,
et l’éloquence de mes strophes saphiques.
Je vais aller dans cette clairière que j’aperçois,
à mon arrivée, j’ôterai mes vêtements,
je garderai les bas de soie noirs que tu as offerts voilà peu,
mes seins hauts plantés, et lourds, durciront à ton évocation,
à mon arrivée, j’ôterai mes vêtements,
je garderai les bas de soie noirs que tu as offerts voilà peu,
mes seins hauts plantés, et lourds, durciront à ton évocation,
l’archipel de ma Toison-pétales brasillera
sous les énervants frôlements des rayons,
je sortirai de mon sac à main que je porte à mon épaule
un instrument que tu as béni, ô ma Suzeraine,
sous les énervants frôlements des rayons,
je sortirai de mon sac à main que je porte à mon épaule
un instrument que tu as béni, ô ma Suzeraine,
j’évoque ici le godemiché, si prisé par nos compagnes,
je me placerai face à la coupe d’or du Soleil,
ma senestre cajolera mes mamelons, se dirigera sans cesse
de ma rivière d’amour jusqu’à la grotte de ma matrice,
je me placerai face à la coupe d’or du Soleil,
ma senestre cajolera mes mamelons, se dirigera sans cesse
de ma rivière d’amour jusqu’à la grotte de ma matrice,
je murmurerai des mots d’impudeur qui monteront
aux solstices des zéniths, je gémirai, je hoquetterai
des râles de Grâce, je hurlerai ton nom de majesté,
soudain, le lait de ma Jouissance jaillira,
aux solstices des zéniths, je gémirai, je hoquetterai
des râles de Grâce, je hurlerai ton nom de majesté,
soudain, le lait de ma Jouissance jaillira,
je le boirai en ton honneur, je rentrerai en notre borde,
nous recommencerons séance tenante nos joutes, et
nous sangloterons de passion dans les bras l’une de l’autre,
car rien ne vaut en ce monde notre sensualité si pure !
nous recommencerons séance tenante nos joutes, et
nous sangloterons de passion dans les bras l’une de l’autre,
car rien ne vaut en ce monde notre sensualité si pure !
Sophie Rivière