Le voile diaphane de ta délicatesse
L’autel des ciels me contemple,
les violettes blanches chantent l’astre de ma Beauté,
j’erre, souveraine, parée de la royauté de ma magnificence,
parmi les bocages, parmi les rues du monde.
les violettes blanches chantent l’astre de ma Beauté,
j’erre, souveraine, parée de la royauté de ma magnificence,
parmi les bocages, parmi les rues du monde.
Je suis Lumière, et poétesse de Mytilène,
depuis que je t’ai rencontrée un soir de juin,
alors que je pleurais la mort de mon Aimée,
tu m’as emmenée en ta borde,
depuis que je t’ai rencontrée un soir de juin,
alors que je pleurais la mort de mon Aimée,
tu m’as emmenée en ta borde,
et je suis devenue en ton gynécée,
face au soleil de ta couche,
face à ton front d’amoureuse
ton Élue, ta Femme d’entre les femmes,
face au soleil de ta couche,
face à ton front d’amoureuse
ton Élue, ta Femme d’entre les femmes,
ta volupté rayonne en moi, dès que tu me possèdes,
ô ma Sirène, mon amante, mon oasis, ma Vierge d’éternité,
j’ai appris à tes côtés la magie de la Luxure,
la voix des sources et des fleuves connaît
ô ma Sirène, mon amante, mon oasis, ma Vierge d’éternité,
j’ai appris à tes côtés la magie de la Luxure,
la voix des sources et des fleuves connaît
le voile diaphane de ta délicatesse,
les oiselles psalmodient sans cesse ta Gloire
dans les chapiteaux des arbres,
ma chevelure de jais bat au creux de mes reins.
les oiselles psalmodient sans cesse ta Gloire
dans les chapiteaux des arbres,
ma chevelure de jais bat au creux de mes reins.
Viens cueillir l’empire de mes seins lourds,
ma princesse d’aurore, déifie les sceaux de ma pureté,
tes lèvres et tes doigts parcourent à tout instant
le sanctuaire de ma Toison-corolle, l’Évêché de ma Fourrure,
ma princesse d’aurore, déifie les sceaux de ma pureté,
tes lèvres et tes doigts parcourent à tout instant
le sanctuaire de ma Toison-corolle, l’Évêché de ma Fourrure,
je t’aime à l’infini,
ô ma blanche colombe, nous paraissons chaque jour,
paumes entremêlées, à la campagnes ou à la ville,
nous nous embrassons à pleine bouche,
ô ma blanche colombe, nous paraissons chaque jour,
paumes entremêlées, à la campagnes ou à la ville,
nous nous embrassons à pleine bouche,
nous n’avons que faire des moqueries des hommes.
Bientôt dans cette clairière, non loin de nous,
tu ôteras le faix majestueux de mes habits,
ô ma sœur de Vénusté, tu m’étendras,
Bientôt dans cette clairière, non loin de nous,
tu ôteras le faix majestueux de mes habits,
ô ma sœur de Vénusté, tu m’étendras,
tu me caracoleras, nue comme moi, sexe contre sexe,
je sangloterai des strophes de rut
jusqu’à l’innocence de la brune,
et je deviendrai tienne à jamais !
je sangloterai des strophes de rut
jusqu’à l’innocence de la brune,
et je deviendrai tienne à jamais !
Sophie Rivière