LE TÉLÉPHONE
La sonnerie déchire la nuit
Mon rêve meurt dans un cri,
Encore endormie, je me lève
J’ai le cœur au bord des lèvres.
Des idées tournent dans ma tête
Et ce téléphone qui s’entête,
Des sentiments pleins, l’esprit
Il est déjà plus de minuit.
Qui peut bien m’appeler
Je vais devoir décrocher,
Une voie anonyme me parle
A son ton, je sens le pas normal.
J’écoute cette voix lointaine,
Je l’entends me dire à peine,
Voilà, c’est pour votre fille,
Et la toute ma vie oscille.
Elle a eu un accident,
Je dis, j’arrive dans l’instant,
On me répond c’est pas la peine
Mon angoisse, alors, est pleine.
Je m’habille et sors sous la pluie
Monte dans la voiture et conduis,
Bientôt apparait l’hôpital austère,
Un mot résonne « elle n’a pas souffert ».
Un médecin et là, me prend le bras
Le corps de votre enfant est là-bas,
Mon corps et mon âme ont vieilli
L’annonce est une lame qui meurtrit.
Elle est morte par médicament,
Elle n’était pourtant qu’une enfant,
Mais sa vie était devenue noir
Noyé dans un profond désespoir.
Je vois son corps allongé sur la table
Il est comme méconnaissable,
Ce n’est plus mon enfant chérie
Mais une enveloppe vide sans vie.
Je m’effondre sans un pleur
Le silence est aussi une douleur,
On me raccompagne vers la sortie
Je me retrouve seul dans ma nuit.
Mon existence s'est arrêtée là
Avec un vide immense dans les bras,
Depuis j’ai coupé le téléphone
Il n’y aura au bout plus personne,
W.L.
20/09/2016
