Le soleil brasille la clarté infinie de ma Grâce
Je chemine lentement le long de l’Anille, je cueille des fleurs pour toi,
ô mon amante, j’écarte parfois les ronces qui s’accrochent à mes vêtements,
l’aurore de mai s’est levée voilà peu
sur les bocages et les forêts du Maine,
ô mon amante, j’écarte parfois les ronces qui s’accrochent à mes vêtements,
l’aurore de mai s’est levée voilà peu
sur les bocages et les forêts du Maine,
les phalènes n’éclairent plus l’ivresse de la nuit,
le soleil brasille la langueur de ma Chair, et la clarté infinie de ma Grâce,
mon sac à main se balance sur mon épaule, je vais entrer en ma borde,
et t’attendre, toi qui n’es que Splendeur et lumière.
le soleil brasille la langueur de ma Chair, et la clarté infinie de ma Grâce,
mon sac à main se balance sur mon épaule, je vais entrer en ma borde,
et t’attendre, toi qui n’es que Splendeur et lumière.
Je te rencontrai un jour de printemps, alors que
je revenais de la fête patronale, tu étais assise sur la souche d’un chêne,
et tu pleurais, m’expliquas-tu, la mort des tiens, et ta misère,
émue par ton sort, je te pris par le bras, et je t’emmenai en ma borde,
je revenais de la fête patronale, tu étais assise sur la souche d’un chêne,
et tu pleurais, m’expliquas-tu, la mort des tiens, et ta misère,
émue par ton sort, je te pris par le bras, et je t’emmenai en ma borde,
tu te restauras, puis épuisée par tes errances, et tes privations,
tu t’endormis sur ma couche, je te veillai des heures durant, assise,
je pris ta paume, chaude et douce, qui pendait près de toi,
à ton réveil, tu m’attiras tout contre tes flancs,
tu t’endormis sur ma couche, je te veillai des heures durant, assise,
je pris ta paume, chaude et douce, qui pendait près de toi,
à ton réveil, tu m’attiras tout contre tes flancs,
tu déposas sur mes lèvres l’aile d’un baiser, puis devenue farouche,
tu effeuillas ma robe courte de satin, mes escarpins,
mes bas de soie tenus par des porte-jarretelles,
tu fis de même,
tu effeuillas ma robe courte de satin, mes escarpins,
mes bas de soie tenus par des porte-jarretelles,
tu fis de même,
tu m’attiras contre le donjon de mes seins pigeonnants,
arrogants et lourds, tu me mis sur le dos, tu me chevauchas,
et, avec pour seules armes, ta langue et tes paumes,
disciple des prêtresses de Sappho, tu me fis découvrir
arrogants et lourds, tu me mis sur le dos, tu me chevauchas,
et, avec pour seules armes, ta langue et tes paumes,
disciple des prêtresses de Sappho, tu me fis découvrir
l’urne de mes hanches, les rivages de ma nudité d’ivoire,
je hoquetai de félicité, je gémis de plaisir
quand ta dextre entra subrepticement à maintes reprises
en ma rivière d’amour jusqu’à ma matrice,
je hoquetai de félicité, je gémis de plaisir
quand ta dextre entra subrepticement à maintes reprises
en ma rivière d’amour jusqu’à ma matrice,
le vin de la Jouissance me submergea alors,
je m’accrochai à tes mamelons, arquée sur mes talons,
tu récoltas en ta senestre le lait de ma sève,
et nous le partageâmes, pantelantes, ivres de Passion,
je m’accrochai à tes mamelons, arquée sur mes talons,
tu récoltas en ta senestre le lait de ma sève,
et nous le partageâmes, pantelantes, ivres de Passion,
avant de renouveler sans cesse nos joutes d’Eros.
Depuis lors, tu reviens chaque jour en ma maison
pour fêter
l’océan de nos Amours si pures et si féminines !
Depuis lors, tu reviens chaque jour en ma maison
pour fêter
l’océan de nos Amours si pures et si féminines !
Sophie Rivière
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