LE SALE AIR DE LA PEUR
En un horizon vicié de lourdeur pesante,
Engluée dans un embrun de bruine visqueuse,
Je titube sous une atmosphère écrasante
Aux remugles âcres et acides de sueur nébuleuse,
Ces mains contractées et crispées, moites et poisseuses
Ne ressentent mes ongles incrustés en leur paume,
Des gouttes de sang s’écument en pernicieuses
Sur le rythme accelerando d’un métronome,
Des palpitations aux roulements saccadés
Se propagent dans mes tempes en tempo effréné,
Mon cœur s’étrille dans son abri étréci
Et semble vouloir s’extirper de son logis,
La pilosité de mes bras se hérisse,
Des fourmillements acerbes se drainent en eux,
Mon dos ruisselle de sudations qui n’en finissent,
Mon front, mes cheveux suintent de mélange aqueux,
Ma gorge est asséchée, nouée et étranglée,
Je ne puis avaler ma salive ni dire mot
Malgré cette envie folle de crier et d’ hurler,
Suis tétanisée, clouée, figée…en lambeaux,
Je ne puis me soustraire, mes jambes flagellent,
Je suis rendue à l’état de statut de sel,
Ancrée, arrimée dans l’antre de la terreur
J’émane et pue d’une transpiration qui m’écœure,
Des spasmes aigus contorsionnent mes entrailles
Tel serpent venimeux pénétrant en mes chairs,
Je suffoque sous ces morsures de cisailles,
La panique, l’affolement, l’effroi me lacèrent,
Je ne puis contenir cette envie d’uriner,
Pisse et excrément se conjuguent sur mes cuisses,
Et cette nausée geignante me presse à dégueuler,
Je ne suis plus qu’un infâme amas d’immondices,
Sous les criailleries aphones de la peur
L’on ne peut vaincre la fièvre de ses terreurs,
La raison chavire et succombe à son emprise,
Pris dans ses hameçons l’entendement s’enlise.
En un horizon vicié de lourdeur pesante,
Engluée dans un embrun de bruine visqueuse,
Je titube sous une atmosphère écrasante
Aux remugles âcres et acides de sueur nébuleuse,
Ces mains contractées et crispées, moites et poisseuses
Ne ressentent mes ongles incrustés en leur paume,
Des gouttes de sang s’écument en pernicieuses
Sur le rythme accelerando d’un métronome,
Des palpitations aux roulements saccadés
Se propagent dans mes tempes en tempo effréné,
Mon cœur s’étrille dans son abri étréci
Et semble vouloir s’extirper de son logis,
La pilosité de mes bras se hérisse,
Des fourmillements acerbes se drainent en eux,
Mon dos ruisselle de sudations qui n’en finissent,
Mon front, mes cheveux suintent de mélange aqueux,
Ma gorge est asséchée, nouée et étranglée,
Je ne puis avaler ma salive ni dire mot
Malgré cette envie folle de crier et d’ hurler,
Suis tétanisée, clouée, figée…en lambeaux,
Je ne puis me soustraire, mes jambes flagellent,
Je suis rendue à l’état de statut de sel,
Ancrée, arrimée dans l’antre de la terreur
J’émane et pue d’une transpiration qui m’écœure,
Des spasmes aigus contorsionnent mes entrailles
Tel serpent venimeux pénétrant en mes chairs,
Je suffoque sous ces morsures de cisailles,
La panique, l’affolement, l’effroi me lacèrent,
Je ne puis contenir cette envie d’uriner,
Pisse et excrément se conjuguent sur mes cuisses,
Et cette nausée geignante me presse à dégueuler,
Je ne suis plus qu’un infâme amas d’immondices,
Sous les criailleries aphones de la peur
L’on ne peut vaincre la fièvre de ses terreurs,
La raison chavire et succombe à son emprise,
Pris dans ses hameçons l’entendement s’enlise.