15 juin 11
Le mot touche à sa fin
Comme on touche un bateau
Qui s’en irait au loin ; et
Sans pouvoir de retenir
L’effleurer de la main,
Le mot touche à sa fin.
La phrase que je retiens
Dans ma gorge nouée
Est celle – là même qui n’a plus de sens,
Dans ma gorge coincée.
Le language ne revient pas aux muets.
Le mot tangue et barbote
Dans l’Océan dégelé. A la barre
Le capitaine tranquille pianote,
Envoie sans bouteille ce message dessespéré.
Tous ses cris, ses S.O.S flottent
En pensée en s’adressant à l’humanité
Croyante d’un monde manichéen,
Le capitaine (dans son enfance) avait tué un poussin.
Peut-être l’a –t-il mérité ?
Cette vague, écume, solitude fracassée
Par la mort ; à terre il fut regretté.
Pour un cobaye- poussin ou d’autres
Bagatelles retrouvées, serait – il de son bateau tombé ?
C’est la question de chaque humain, de toute l’humanité.
Le mot touche à sa fin
Comme on touche un bateau
Qui s’en irait au loin ; et
Sans pouvoir de retenir
L’effleurer de la main,
Le mot touche à sa fin.
La phrase que je retiens
Dans ma gorge nouée
Est celle – là même qui n’a plus de sens,
Dans ma gorge coincée.
Le language ne revient pas aux muets.
Le mot tangue et barbote
Dans l’Océan dégelé. A la barre
Le capitaine tranquille pianote,
Envoie sans bouteille ce message dessespéré.
Tous ses cris, ses S.O.S flottent
En pensée en s’adressant à l’humanité
Croyante d’un monde manichéen,
Le capitaine (dans son enfance) avait tué un poussin.
Peut-être l’a –t-il mérité ?
Cette vague, écume, solitude fracassée
Par la mort ; à terre il fut regretté.
Pour un cobaye- poussin ou d’autres
Bagatelles retrouvées, serait – il de son bateau tombé ?
C’est la question de chaque humain, de toute l’humanité.