Le Loup et le Patou.
Un loup de Roumanie, suivi de ses enfants,
Franchit plusieurs frontières et clandestinement,
Traverse l’Italie, rejoint le Mercantour
Puis remonte en Savoie après quelques détours.
Il s’installe en forêt, chasse lièvres, chevreuils,
Et du pré des moutons, franchirait bien le seuil…
Mais le patou est là et ne tolère pas
La moindre incursion sur ce domaine là…
Fin stratège, le loup admire cette défense
Que le chien de berger assure avec constance.
Pas de faille, impossible, l’adversaire est partout :
Il renonce aux moutons, applaudit le patou…
Après plusieurs saisons et quelques fameux duels
Le chien blanc et le loup se retrouvent, ponctuels,
Chaque soir à l’orée des bois pour converser…
Les moutons sont rentrés, finie est la journée.
Ils discourent sans fin : histoire, psychologie,
Philosophie ancienne ou bien sociologie.
De la bêtise humaine ils se moquent tous deux :
« Sais tu que mon berger est d’un racisme odieux ?
Pour lui, tu ne vaux rien, tu es romanichel !
Mal éduqué, nomade, et bon pour la poubelle !
Il me dit que les loups n’ont rien à faire ici
Qu’il faut les expulser au-delà du pays !
Que la race est maudite, qu’ils sont des étrangers !
Et que les bons français se doivent de les chasser… »
Le loup sourit alors et dit à son ami :
« Il a la mémoire courte. L’Homme souvent oublie
Qu’il est le résultat de savants croisements
Burgondes, Celtes et Huns et combien d’autres gens
L’ont façonné aussi… La France est un pays
Né de ses métissages et tout est bien ainsi.
Dans tes gènes subsistent, tu ne le renies pas,
Un grand nombre des miens. D’ailleurs c’est bien pour ça
Que tu es si vaillant, courageux et solide.
Ensemble faisons fi de ces propos stupides.
Un loup de Roumanie, suivi de ses enfants,
Franchit plusieurs frontières et clandestinement,
Traverse l’Italie, rejoint le Mercantour
Puis remonte en Savoie après quelques détours.
Il s’installe en forêt, chasse lièvres, chevreuils,
Et du pré des moutons, franchirait bien le seuil…
Mais le patou est là et ne tolère pas
La moindre incursion sur ce domaine là…
Fin stratège, le loup admire cette défense
Que le chien de berger assure avec constance.
Pas de faille, impossible, l’adversaire est partout :
Il renonce aux moutons, applaudit le patou…
Après plusieurs saisons et quelques fameux duels
Le chien blanc et le loup se retrouvent, ponctuels,
Chaque soir à l’orée des bois pour converser…
Les moutons sont rentrés, finie est la journée.
Ils discourent sans fin : histoire, psychologie,
Philosophie ancienne ou bien sociologie.
De la bêtise humaine ils se moquent tous deux :
« Sais tu que mon berger est d’un racisme odieux ?
Pour lui, tu ne vaux rien, tu es romanichel !
Mal éduqué, nomade, et bon pour la poubelle !
Il me dit que les loups n’ont rien à faire ici
Qu’il faut les expulser au-delà du pays !
Que la race est maudite, qu’ils sont des étrangers !
Et que les bons français se doivent de les chasser… »
Le loup sourit alors et dit à son ami :
« Il a la mémoire courte. L’Homme souvent oublie
Qu’il est le résultat de savants croisements
Burgondes, Celtes et Huns et combien d’autres gens
L’ont façonné aussi… La France est un pays
Né de ses métissages et tout est bien ainsi.
Dans tes gènes subsistent, tu ne le renies pas,
Un grand nombre des miens. D’ailleurs c’est bien pour ça
Que tu es si vaillant, courageux et solide.
Ensemble faisons fi de ces propos stupides.