L'astre calme descend vers l'horyzon en feu.
Aux vieux monts du Soudan qui, dans le crépuscule
Et le poudroiement d'or, s'estompent peu à peu,
_Amas de blocs géants où le fauve circule_
là-haut, sur un talus voûtant un gouffre noir,
De ses pas veloutés foulant à peine l'herbe,
Secouant sa crinière à la fraîcheur du soir,
Lentement, un lion vient se camper, superbe!
De sa queue au poil roux il se fouette les flancs;
Sous les taons, par moments, son pelage frissonne;
Ses naseaux dans l'air frais soufflant deux jets brûlants.
Fier, solitaire, alors songeant à sa lionne,
Dans sa cage à Paris exposée aux badauds
Et qu'un bourgeois taquine avec son parapluie,
Il bâille et jette aux monts roulant leurs longs échos
Son vaste miaulement de vieux roi qui s'ennuie!
Aux vieux monts du Soudan qui, dans le crépuscule
Et le poudroiement d'or, s'estompent peu à peu,
_Amas de blocs géants où le fauve circule_
là-haut, sur un talus voûtant un gouffre noir,
De ses pas veloutés foulant à peine l'herbe,
Secouant sa crinière à la fraîcheur du soir,
Lentement, un lion vient se camper, superbe!
De sa queue au poil roux il se fouette les flancs;
Sous les taons, par moments, son pelage frissonne;
Ses naseaux dans l'air frais soufflant deux jets brûlants.
Fier, solitaire, alors songeant à sa lionne,
Dans sa cage à Paris exposée aux badauds
Et qu'un bourgeois taquine avec son parapluie,
Il bâille et jette aux monts roulant leurs longs échos
Son vaste miaulement de vieux roi qui s'ennuie!