D'un grand voilier, le maître d'équipage
Donne son feu vert pour voguer sur les mers
Il espère de ce premier voyage
Une revanche sur des jours amers
Foulant de son pas lourd, traînant, les planches
Il marche, triste et courbé ; trop honteux.
Les matelots hissent les voiles blanches.
Ses sombres pensées l'entraînent loin d'eux.
Naguère, triste sire à l'âme veule
Il se trouvait alors vraiment trop laid
Avec, à la bouche, son brûle gueule.
Dans le ciel une mouette volait.
Des poissons lui tournaient autour par nuées
Evitant les flèches tirées par l'archer
Dans sa tête, haranguées par des huées
Le remord, toujours, l'empêchera de marcher