C’est l’âme creuse que je suis partie
Trainant le fouet de l’envie
Pour guider mes pas quelque part
Où le ciel a tout à donner
De son bleu étrangement clair
Rappelant les merles baignés
D’eau de mer et foisonnant
Dans les jardins près de chez-moi
Je suis partie, laissant derrière
Une longue trainée funèbre
Comme la fumée que l’on expire
En ces jours froids de février
Je n’avais rien à perdre
Que des habits trop usés
Que quelques lettres délavées
Je n’avais plus rien que moi
Que moi à rattraper avant
Avant que tout bascule soudain
Sans pouvoir amortir la chute
Sans pouvoir feindre le cafard
Sous le volcan de mes peines
Endormi sous un long silence
Je n’avais plus que moi et le ciel
Pour reprendre la clarté du jour
Et ramer jusqu’en perdre haleine
Et sourire jusqu’à en baiser la main
De l’immensité se tenant, là,
Devant moi, comme une berceuse
Trainant le fouet de l’envie
Pour guider mes pas quelque part
Où le ciel a tout à donner
De son bleu étrangement clair
Rappelant les merles baignés
D’eau de mer et foisonnant
Dans les jardins près de chez-moi
Je suis partie, laissant derrière
Une longue trainée funèbre
Comme la fumée que l’on expire
En ces jours froids de février
Je n’avais rien à perdre
Que des habits trop usés
Que quelques lettres délavées
Je n’avais plus rien que moi
Que moi à rattraper avant
Avant que tout bascule soudain
Sans pouvoir amortir la chute
Sans pouvoir feindre le cafard
Sous le volcan de mes peines
Endormi sous un long silence
Je n’avais plus que moi et le ciel
Pour reprendre la clarté du jour
Et ramer jusqu’en perdre haleine
Et sourire jusqu’à en baiser la main
De l’immensité se tenant, là,
Devant moi, comme une berceuse