Le beffroi de la prée
Les frêles hyacinthes attendent chaque matin
la scansion de mes escarpins dessus le baldaquin des mousses,
et la clarté des bocages, l’onde du Loir, effleurée par à-coups
par l’ombre des oiselles, brille non loin de moi.
la scansion de mes escarpins dessus le baldaquin des mousses,
et la clarté des bocages, l’onde du Loir, effleurée par à-coups
par l’ombre des oiselles, brille non loin de moi.
Je chemine, les bras noués contre ma poitrine,
sac à main sur l’épaule, adossée à la pourpre de l’aube,
parmi le beffroi de la prée, et des forêts du Maine,
je songe au lys blanc de ta Chair si belle,
sac à main sur l’épaule, adossée à la pourpre de l’aube,
parmi le beffroi de la prée, et des forêts du Maine,
je songe au lys blanc de ta Chair si belle,
ô mon Aimée, ma vie, les ciels d’azur m’illuminent,
et soulignent sous ma robe courte transparente,
la magnificence de mes seins lourds,
et le continent de ma Toison-corolles
et soulignent sous ma robe courte transparente,
la magnificence de mes seins lourds,
et le continent de ma Toison-corolles
que tes lèvres et tes paumes redécouvrent à tout instant.
Emprisonne-moi contre le calice de ta pureté,
contre l’urne de tes hanches, et les paupières mi-closes,
enivre-moi de la langueur de tes caresses,
Emprisonne-moi contre le calice de ta pureté,
contre l’urne de tes hanches, et les paupières mi-closes,
enivre-moi de la langueur de tes caresses,
ton âme exquise veille sur moi,
mais j’ai besoin du joug de tes baisers,
et de tes mots d’impudeur que tu m’as chuchotés
la première fois dans la clairière où je me trouve maintenant.
mais j’ai besoin du joug de tes baisers,
et de tes mots d’impudeur que tu m’as chuchotés
la première fois dans la clairière où je me trouve maintenant.
Tu m’as fait découvrir sans cesse, sous les cyprès,
à la lueur des lucioles, et des cierges de lune,
la virginité de l’Amour, et le vin de ma Jouissance,
emmène-moi à nouveau sur l’ivoire de ta couche,
à la lueur des lucioles, et des cierges de lune,
la virginité de l’Amour, et le vin de ma Jouissance,
emmène-moi à nouveau sur l’ivoire de ta couche,
et sur l’émeraude des herbes. Tu es partie à Paris
pour une affaire de quelque importance, mais je n’en ai que faire,
reviens vite, je t’en supplie, prends-moi, possède-moi,
quand tu me reverras en notre borde, ôte mes vêtements,
pour une affaire de quelque importance, mais je n’en ai que faire,
reviens vite, je t’en supplie, prends-moi, possède-moi,
quand tu me reverras en notre borde, ôte mes vêtements,
je garderai mes bas de soie qui brasilleront aux strophes des astres,
tu feras de même, et passionnément, tu me chevaucheras, dominatrice,
puis les mamelons durcis de plaisir, je gémirai,
je sangloterai des ruts de Grâce, cambrée, accrochée
tu feras de même, et passionnément, tu me chevaucheras, dominatrice,
puis les mamelons durcis de plaisir, je gémirai,
je sangloterai des ruts de Grâce, cambrée, accrochée
aux montants de notre lit, ô mon amante,
puis tu me conduiras jusqu’au spasme suprême, car sachez-le,
vous qui me lisez, rien n’est plus beau en ce monde
que la délicatesse du sexe lesbien !
puis tu me conduiras jusqu’au spasme suprême, car sachez-le,
vous qui me lisez, rien n’est plus beau en ce monde
que la délicatesse du sexe lesbien !
Sophie Rivière