Le long de ma joue, une larme noire s'écoule lentement. Silencieuse, remplit de chagrins et de remords, elle laisse une mince traîné noir sur son passage. Lorsque je m'imagine ton regard posé sur moi, une envie folle de t'embrasser m'oblige à me calmer. Mais elle continue son chemin, larme du destin. Sillonnant à travers les minces plis de la peau elle finit par rencontrer un obstacle, celui dont sorte les mots que j'aimais tant que tu me dise. Ce mot si simple et pourtant merveilleux, celui qui veut tout dire dont le son vous caresse le visage. Laissant sur ma bouche un goût acide remplit de pleurs, de cris et de souffrance, mais elle continue son chemin, larme du destin. Le simple souvenir, de te sentir frissonner, lorsque mes doigts caressaient ta peau douce me fait rayonner. Mais cette larme coule toujours et finit par tomber sur les pages de mon cahier. Dévorant sur son passage ces jolies phrases que tu aimais tant. Son chemin semble être tracé. Celui de tomber, pour ensuite s'éclater en millions de particules. Mais elle s'écoule lentement, se rapprochant dangereusement du bord. Ce chemin que j'emprunterais pour cesser à jamais de t'aimer.
