L’archipel de nos étreintes
Les asphodèles se couchent
au vent de nos pas,
ô mon amante,
quand nous marchons,
bras dessus, bras dessous,
sous les voûtes des arbres du Maine,
la sève printanière connaît
nos rires joyeux,
et l’innocence de nos baisers si doux,
les chemins guettent,
à l’aurore,
la scansion de nos escarpins,
la brise ranime
la candeur de nos cœurs
parmi les paroles des cimes,
alors que
s’élève la joie des oiseaux
dans l’air si doux.
Nous reposons aujourd’hui
face à la splendeur de Ta lumière,
assises contre les parois d’un chêne,
nos bouches se rejoignent,
nos désirs embrasent nos sens,
j’ôte le lys de nos vêtements,
je t’allonge, impérieuse,
sur le dais des mousses,
je m’installe à genoux entre tes cuisses
en la capitale de ton corps,
mes paumes te saisissent,
tu défailles, mais qu’importe !
ma langue te divinise,
mes baisers t’apprennent
l’éloquence de tes seins,
le fruit de tes mamelons,
les yeux troublés de vice
je lèche ensuite les cierges de ton clitoris
où je m’attarde, maligne,
mais, plus que tout,
je préfère ton isthme de vie.
Je sors alors de mon sac à main
un objet divin qui ne me quitte jamais,
je nomme ici le double-gode.
Je le mouille auparavant avec nos salives
et je l’introduis doucement avec ma dextre
en nos vagins si roses,
jusqu’à ta grotte secrète,
jusqu’à l’archipel de nos étreintes,
jusqu’à l’archipel de nos matrices
que
nous honorons
des heures durant,
je le retire, et
continue mon œuvre
avec deux doigts de ma senestre,
tu râles, tu cries mon prénom de sagesse,
tu te soulèves sur tes talons,
tu émets de sanglots de tendresse,
tout à coup,
le Saint chrême de ta Jouissance jaillit,
je le recueille, nous le buvons,
et devant l’orgue de ta clarté,
je t’étreins, ma Muse,
ma Douce, ma divine,
car il n’y a de plus beau
que deux femmes frémissant
d’amour dans le matin du Monde !
Sophie Rivière
Les asphodèles se couchent
au vent de nos pas,
ô mon amante,
quand nous marchons,
bras dessus, bras dessous,
sous les voûtes des arbres du Maine,
la sève printanière connaît
nos rires joyeux,
et l’innocence de nos baisers si doux,
les chemins guettent,
à l’aurore,
la scansion de nos escarpins,
la brise ranime
la candeur de nos cœurs
parmi les paroles des cimes,
alors que
s’élève la joie des oiseaux
dans l’air si doux.
Nous reposons aujourd’hui
face à la splendeur de Ta lumière,
assises contre les parois d’un chêne,
nos bouches se rejoignent,
nos désirs embrasent nos sens,
j’ôte le lys de nos vêtements,
je t’allonge, impérieuse,
sur le dais des mousses,
je m’installe à genoux entre tes cuisses
en la capitale de ton corps,
mes paumes te saisissent,
tu défailles, mais qu’importe !
ma langue te divinise,
mes baisers t’apprennent
l’éloquence de tes seins,
le fruit de tes mamelons,
les yeux troublés de vice
je lèche ensuite les cierges de ton clitoris
où je m’attarde, maligne,
mais, plus que tout,
je préfère ton isthme de vie.
Je sors alors de mon sac à main
un objet divin qui ne me quitte jamais,
je nomme ici le double-gode.
Je le mouille auparavant avec nos salives
et je l’introduis doucement avec ma dextre
en nos vagins si roses,
jusqu’à ta grotte secrète,
jusqu’à l’archipel de nos étreintes,
jusqu’à l’archipel de nos matrices
que
nous honorons
des heures durant,
je le retire, et
continue mon œuvre
avec deux doigts de ma senestre,
tu râles, tu cries mon prénom de sagesse,
tu te soulèves sur tes talons,
tu émets de sanglots de tendresse,
tout à coup,
le Saint chrême de ta Jouissance jaillit,
je le recueille, nous le buvons,
et devant l’orgue de ta clarté,
je t’étreins, ma Muse,
ma Douce, ma divine,
car il n’y a de plus beau
que deux femmes frémissant
d’amour dans le matin du Monde !
Sophie Rivière