L’APOLOGIE D’UN POETE
hors concours
Muni d’une sensibilité extrême
Le Poète a su garder une âme d’enfant,
Parcourir son chemin en air de bohème
S’extasiant sur un rien d’un regard triomphant.
Il se doit peindre les couleurs de ses rimes
Esquisser de perspectives en son horizon,
Pigmenter clairs obscurs infimes en sublime
Sur une palette au mariage des saisons.
Il se doit de sculpter en l’argile de son cœur
Des phrasés ciselés de noyer ou de buis,
Taille l’acier de ses mots s’il a de rancœur
Modeler ses stances en des reflets d’élégies.
Il se doit de composer aux accords d’harmonie
Les arpèges de ses rêves sur la portée,
En partitions de points d’orgue et de symphonie
Sur le rythme d’une inspiration indomptée,
Il erre solitaire sur les rivages
D’un ombrage fantaisiste de chimères,
En rêves éveillés, l’esprit dans les nuages
Il dessine, façonne les refrains de ses vers.