Que sont devenues les nymphes qui vivaient dessous la dure écorce?.
Être, puis ne plus hêtre!.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé...Voltaire
Un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers...Matthale
Tu me mets mal à l’aise moi l’ancien pépiniériste forestier qui repeuplât à son niveau certaines parcelles de la planète, mais qui se chauffe encore au bois de chêne...mais, je te le promets je finis le tas de bois mort qu’il me reste et comme le commun des mortels j’opte pour un chauffage propre fait d'énergie nucléaire!.
On se déchaîne sur ces pauvres arbres et tout s’enchaîne!.
« Écoute bûcheron arrête un peu le bras ne vois tu pas le sang lequel dégoûte à force des nymphes qui vivoyaient dessous la dure escorce»
Ronsard
Ce génocide forestier ne restera pas sans punition, la nature qui est bien plus inventive que l’homme renaîtra de ces cendres alors que l’humain pourrira six pieds sous terre en lui servant de terreau, substance essentielle venue du ciel pour elle.
La cathédrale Notre -Dame mérite t’elle croyez-vous, le sacrifice d’une forêt de chênes entière?.
Du bien-être moral, surgit souvent le mal-être général!.
Prends garde toi l’oiselle, qui construit ton nid sur la branche de l’arbre le plus robuste de la forêt, il pourrait bien s’effondrer sur toi, entraînant tous tes espoirs dans sa chute vertigineuse!.
Bises célestes
Momo
MLCCACTP
Escoute, Bucheron (arreste un peu le bras)
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas,
Ne vois-tu pas le sang lequel degoute à force
Des Nymphes qui vivoyent dessous la dure escorce ?
Sacrilege meurdrier, si on prend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts, et de destresses
Merites-tu, meschant, pour tuer des Déesses ?
Forest, haute maison des oiseaux bocagers,
Plus le Cerf solitaire et les Chevreuls legers
Ne paistront sous ton ombre, et ta verte criniere
Plus du Soleil d'Esté ne rompra la lumiere.
Plus l'amoureux Pasteur sur un tronq adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous persé,
Son mastin à ses pieds, à son flanc la houlette,
Ne dira plus l'ardeur de sa belle Janette :
Tout deviendra muet : Echo sera sans voix :
Tu deviendras campagne, et en lieu de tes bois,
Dont l'ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue :
Tu perdras ton silence, et haletans d'effroy
Ny Satyres ny Pans ne viendront plus chez toy.
Adieu vieille forest, le jouët de Zephyre,
Où premier j'accorday les langues de ma lyre,
Où premier j'entendi les fleches resonner
D'Apollon, qui me vint tout le coeur estonner :
Où premier admirant la belle Calliope,
Je devins amoureux de sa neuvaine trope,
Quand sa main sur le front cent roses me jetta,
Et de son propre laict Euterpe m'allaita.
Adieu vieille forest, adieu testes sacrées,
De tableaux et de fleurs autrefois honorées,
Maintenant le desdain des passans alterez,
Qui bruslez en Esté des rayons etherez,
Sans plus trouver le frais de tes douces verdures,
Accusent vos meurtriers, et leur disent injures.
Adieu Chesnes, couronne aux vaillans citoyens,
Arbres de Jupiter, germes Dodonéens,
Qui premiers aux humains donnastes à repaistre,
Peuples vrayment ingrats, qui n'ont sceu recognoistre
Les biens receus de vous, peuples vraiment grossiers,
De massacrer ainsi nos peres nourriciers.
Que l'homme est malheureux qui au monde se fie !
Ô Dieux, que véritable est la Philosophie,
Qui dit que toute chose à la fin perira,
Et qu'en changeant de forme une autre vestira :
De Tempé la vallée un jour sera montagne,
Et la cyme d'Athos une large campagne,
Neptune quelquefois de blé sera couvert.
La matiere demeure, et la forme se perd.