L’AN 1957
concoursPour la première fois je quittais ma grande école :
La plus vaste forêt des Vosges aux milles étoles,
A Bussang, là où je suis né en une nuit de Mai,
Dans la neige verrouillant encore les portes de l’été.
Père, vaillant bucheron de son métier
Se trouvant atteint de la galle du bois
Se trouva obligé de changer d’activité
Et moi d’abandonner notre chalet…. Et ma grande école sans toit…
Je quittais aigre au cœur ma Mammy d’adoption regrettée
Pour rejoindre la Normandie, en émoi…
La peur au ventre d’être rejeté.
Je savais lire, écrire, compter en l’essence des arbres,
En les êtres habitant la forêt, les champignons, les fruits, les sabres
Et pour mon plaisir la chaleur des charbonnières
Où mon père faisait pour la vallée le charbon de bois pour les cuisinières.
Là le temps prenait son temps et les saisons aussi.
En compagnie de Buck qui travaillait ainsi
A tirer la schilt en remontant les chemins.
Le plus grand ami de ma jeunesse, mon ami, mon chien…
Et un certain matin, tristement seul
J’effectuais ma « rentrée des classes » …en deuil
Adieu le savoir appris en pleine nature !
Avec mon cartable j’étais jeté en pâture
Entre quatre murs, deux fenêtres et un tableau
Le sol n’était plus de mousse mais en carreaux…
Ma première rentrée scolaire
Fut faite un 23 septembre 1957
A Saint Didier des Bois
Je n’avais plus le choix…
La plus vaste forêt des Vosges aux milles étoles,
A Bussang, là où je suis né en une nuit de Mai,
Dans la neige verrouillant encore les portes de l’été.
Père, vaillant bucheron de son métier
Se trouvant atteint de la galle du bois
Se trouva obligé de changer d’activité
Et moi d’abandonner notre chalet…. Et ma grande école sans toit…
Je quittais aigre au cœur ma Mammy d’adoption regrettée
Pour rejoindre la Normandie, en émoi…
La peur au ventre d’être rejeté.
Je savais lire, écrire, compter en l’essence des arbres,
En les êtres habitant la forêt, les champignons, les fruits, les sabres
Et pour mon plaisir la chaleur des charbonnières
Où mon père faisait pour la vallée le charbon de bois pour les cuisinières.
Là le temps prenait son temps et les saisons aussi.
En compagnie de Buck qui travaillait ainsi
A tirer la schilt en remontant les chemins.
Le plus grand ami de ma jeunesse, mon ami, mon chien…
Et un certain matin, tristement seul
J’effectuais ma « rentrée des classes » …en deuil
Adieu le savoir appris en pleine nature !
Avec mon cartable j’étais jeté en pâture
Entre quatre murs, deux fenêtres et un tableau
Le sol n’était plus de mousse mais en carreaux…
Ma première rentrée scolaire
Fut faite un 23 septembre 1957
A Saint Didier des Bois
Je n’avais plus le choix…