la vanite
La lune s’attristait aux cimes des sapins
Comme une âme au seuil de la mélancolie.
Ses pâles larmes de clarté ensevelie
Balayaient, tristes, la voûte des vieux jardins.
Ainsi, prêt à déguster la monotonie
De l’univers qui se fond au sein de ma vie,
Je me penchais sur ma pierre de souvenir
Où, chaque nuit, mon âme disait son soupir.
Dompté par les spectacles des ondes nocturnes,
Par le faux déguisement des fleurs importunes,
Mon cœur poussait dans ma tempe une sensation
D’espoir, de renfort et de fortification.
La fraîcheur de la nuit me caressait le corps
Et mes yeux, toujours fixés sur la paix des morts,
Je visais combien de fois notre rude peine
Sur terre nous surmonte et même nous emmène.
L’homme, dans ses pâles jours, au gré des ténèbres
Ne connaît que de souffrance, des hivers sombres,
Et lorsqu’un peu d’éclaire parvient à ses yeux,
Son regard s’enivre et se dresse vers les cieux.
Hélas ! La vie est tristesse, la joie est illusion,
Et le palais et l’or et l’argent : la richesse,
Tout ce qu’on a s’évapore à l’horizon
Du temps et le reste n’est qu’angoisse et détresse.
La lune s’attristait aux cimes des sapins
Comme une âme au seuil de la mélancolie.
Ses pâles larmes de clarté ensevelie
Balayaient, tristes, la voûte des vieux jardins.
Ainsi, prêt à déguster la monotonie
De l’univers qui se fond au sein de ma vie,
Je me penchais sur ma pierre de souvenir
Où, chaque nuit, mon âme disait son soupir.
Dompté par les spectacles des ondes nocturnes,
Par le faux déguisement des fleurs importunes,
Mon cœur poussait dans ma tempe une sensation
D’espoir, de renfort et de fortification.
La fraîcheur de la nuit me caressait le corps
Et mes yeux, toujours fixés sur la paix des morts,
Je visais combien de fois notre rude peine
Sur terre nous surmonte et même nous emmène.
L’homme, dans ses pâles jours, au gré des ténèbres
Ne connaît que de souffrance, des hivers sombres,
Et lorsqu’un peu d’éclaire parvient à ses yeux,
Son regard s’enivre et se dresse vers les cieux.
Hélas ! La vie est tristesse, la joie est illusion,
Et le palais et l’or et l’argent : la richesse,
Tout ce qu’on a s’évapore à l’horizon
Du temps et le reste n’est qu’angoisse et détresse.