La vague se meurt...
La mer s'étend à perte de vue
Épousant la courbe de l'horizon...
Solitaire mon âme se désespère,
Le ressac incessant de la mer
Semblable au galop d'un étalon
S'emballant, interpelle les nues...
Je m'égare sur la plage immense,
Le sable gris aux reflets d'argent
S'incruste sous mes pieds fatigués,
Mon corps s'unit au ciel embrumé...
Un parfum iodé, un frémissement
Vient de loin telle une renaissance...
Les galets s'écroulent sous les pas,
J'entends le sol qui gronde, l'écume,
Caresse immaculée sur les vagues
Dérive... juste un instant je divague,
Croyant entendre sonner l'enclume
Des forges du maître de l'au-delà...
Envoûté l'esprit s'agite, s'apaise...
Régénérée, je reviens au monde,
Marchant confiante, le pas assuré.
Sur l'étendue grise ensoleillée,
Je cours libérée, en l'eau qui fronde
La face du rivage tremblant d'aise.
La vague se meurt et s'en retourne
Effaçant l'empreinte de mes pas,
Déposant sur le sable ses algues.
En la survolant l'oiseau la nargue.
La vague meurt, j'entends son trépas
Mais nulle tristesse, je m'en détourne...
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