Concours terminé, introspection
autobiographique engrangée :
« La passion d'écrire » est à mon sens précédée par la passion de la lecture, et les deux sont inséparables. Ces premiers mots qu'on déchiffre en entier, m'enchantait, mais les reproduire sur l'ardoise ou le cahier, en s'y appliquant laborieusement pour moi ce n'était guère passionnant !
Oui, j'ai aimé lire bien avant de me passionner pour l'écriture. Les contes que mes modestes parents n'avaient pas le temps de me raconter je les ai découverts par moi même. Par d'autres belles histoires, j'ai rêvé de ce monde inconnu qui venait à moi…Un maître d'école s'en est aperçu, et m'a guidé dans mes lectures à la bibliothèque scolaire : donnant donnant, un livre que je prenais pour son titre, un qu'il me demandait de lire, puis de le lui résumer par écrit. C'est la qu'est née la passion d'écrire !
Ce maître, une grande chance pour nous, non seulement nous poussait à lire mais nous incitait à écrire une histoire personnelle en rédaction libre… les meilleures étaient lues en classe, et la vanité ( déjà ) aidant on s'y appliquait.
J'ai réalisé ainsi que mon imagination n'était pas débordante mais que je pouvais raconter une histoire vécue, en l'enjolivant quelque peu ! Je me souviens d'avoir résumé en deux pages une partie de pêche de nuit où tout prenait des valeurs grandiloquentes. Lue en classe à ma grande fierté !
Et cette passion pour l'écriture s'est accentuée quand j'ai quitté la maison très jeune du fait de la guerre. Des lieux de ma nouvelle vie, je racontais mes occupations et mes délires, deux fois par semaine à ma maman et une fois à une amie qui avait pris une grande place dans ma vie…voila pour les débuts en prose…
Pour ce qui est de la poésie, dans ma scolarité elle n'a pas tenu une grande place au début ; les fables de Lafontaine ne faisant pas rêver malgré les explications données. Mais un jour, je suis 'tombé' sur un livre concernant la vie de François Villon avec une grande partie des poésies de ce terrible 'escholier' et ce fut le déclic. Même si dans beaucoup d'entre elles je fantasmais sur des choses que je ne comprenais pas tout à fait. Les « balades de la grosse Margot » avec le :
« Ventes, gresle, gel, j'ai mon pain cuit – je suis paillard et la paillarde me suit... »
Cela a continué avec une 'copine' de mon âge ; petite fille riche en vacances estivales qui était férue des œuvres d'Alfred de Musset dont elle pouvait réciter et déclamer des poèmes entiers ; dans la barque, qui devenait gondole, face à la mer, sur la plage ou à l'abri des rochers : je l'écoutais fasciné…
Troisième déclic qui allait se fondre dans la passion d'écrire : au collège avec
celle qui a été mon premier et le plus grand amour de ma vie, nous avons lu à deux, appris, et récité « Les roses d'Ispahan » de Leconte de Lisle :
«Les roses d'Ispahan dans leur gaîne de mousse,
Les jasmins de Mossoul, les fleurs de l'oranger
Ont un parfum moins frais, ont une odeur moins douce,
O blanche Leïlah ! que ton souffle léger.
C'était elle, ma Leïlah, ma rose d'Ispahan, et pour la première fois
j'ai voulu le lui dire en poème…. le premier : « Je t'aime » et fait rimer « l'amour » avec « toujours » Je me souviens de ces deux premiers quatrains, du grand poète,mais plus, hélas ! de mon premier essai !
Puis, au fil du temps et des lectures, mais surtout pour ce qui m'arrivait
J'ai écrit en prose : des lettres et des résumés compressés de ce qui m'arrivait
et puis quelques essais en vers aussi, mais toujours tiroir-restant !
Quant à songer à être lu du public ou par des inconnus, c'est autre chose.
Il faut oser…. Un jour, après bien des années cette passion là l'a emporté
sur les autres ! J'ai cru bon d'écrire trois nouvelles s'étalant toutes les trois sur des amours vécus. Et j'en ai revécu le meilleur mais aussi les échecs et les souffrances subies…
Internet était arrivé ; pour moi aussi. J'ai commencé à faire le tour des éditeurs. Un seul donnait suite à mon envoi, c'était publibook.com, mais on m'y demandait une certaine participation pour l'édition ( 850 francs à l'époque ) Première déception : mon recueil classé à mon gran dam dans leur casier : « érotique » seconde déception : le maigre intérêt des lecteurs- acheteurs…
il a fallu du temps pour que je rentre dans les fonds avancés !
Je n'avais pas perdu la foi pour autant ! Toujours en me racontant, et comme si j'étais le nombril du monde, je me suis attelé au récit autobiographique de ma vie depuis la connaissance et les premiers souvenirs jusqu'à l'âge de 13 ans.
Avec un titre que j'ai cru ronflant : « le défi permanent » et sous un second pseudo tarabiscoté celui là. Il faut du temps, de l'organisation, de la décantation, des corrections aussi pour terminer un manuscrit. Certaines fois j'étais enivré par ce que je faisais remonter, d'autres fois au contraire cela me décourageait. Mais quand enfin tout est écrit, placé en chapitres, au format demandé c'est une joie pure qui nous étreint. Seulement voila, il faut repartir illico presto à la recherche d'un éditeur.
Après moult refus plus ou moins polis, il s'en est trouvé un pour sortir une première série de 500 exemplaires + 5 gratuitement remis à l'auteur. Une joie indescriptible s'ensuivit mais diminuant au fil des jours car la vente était laborieuse d'autant que l'éditeur aurait voulu que je me déplace lors de certaines réunions d'anciens ci, d'anciens là, aux quatre coins de l'hexagone pour promouvoir mon bouquin. Avec mes refus, nos rapports sont devenus inexistants… exit la prose, la payante, tout au moins ! Car les échanges par internet ont peu à peu remplacés les postaux, et l'amitié virtuelle qui en découle souvent a bien une réalité. On a une famille mais on se crée des amis...
J'en arrive à la poésie. Des échanges justement, avec la responsable du comité
de lecture de publibook.com, m'ont aiguillé, quand elle a eu lu certains poèmes écrits ( et conservés dans ma clef USB ) vers « la passion des poèmes » un site important de poésie sur le web et où la gratuité de lectures aplanit les obstacles, bien sûr. Mon premier site et pas le seul avant que je n'en arrive à Créapoèmes où je me sens à l'aise. Ma passion d'écrire y a trouvé un constant renouvellement. Cela amène des échanges : une ruche où chacun telle une abeille livre son pollen ( l'écriture… ) et récolte son miel par
l'ensemble des autres. Progrès ? Avec l'expérience, j'y crois ! et j'ai de l'admiration pour certains poètes, bien vivants ceux là, contrairement à tous nos classiques !
Elle incite aussi à revoir les règles de la prosodie même si la poésie libre y est
de mise, pour ce qui est de la forme. Pour le fond, on en a le ressenti poétique avec les commentaires récoltés. Cela permet de faire le point souvent par rapport à l'ensemble des poètes du site, qui vient après une comparaison bien moins restrictive vis à vis des grands poètes reconnus.
On y détermine ses aptitudes particulières et ses difficultés. C'est ainsi que j'ai réalisé n'avoir que très peu d'imagination. J'aurais aimé enjoliver mes thèmes choisis avec des assemblages de mots qui donnent un ressenti poétique qui ne s'explique pas ! J'aurais aimé avoir un humour décapant mais jamais malsonnant, j'aurais aimé savoir élucubrer dans la fantasmagorie pour cela, il faut savoir broder et inventer des histoires : pas ma tasse de thé !
Je ne sais que raconter du vécu. Le mien avec une dose de vanité, ce moi, moi, moa que j'essaye de raboter tout en conservant la réalité des événements contés.
Mais dans ce vécu, je retrouve heureusement d'autres histoires réelles : celles que j'ai recueillies au gré de confidences d'amis ou 'd'élèves' dans des fonctions que je ne rapporterai pas ici. Ces confidences qui prouvent la véracité du dicton : « les gens heureux n'ont pas d'histoire » parce qu'ils n'en parlent pas ou guère de leur histoire ( !) Par contre on confie ses déboires et ses souffrances parce que cela fait du bien d'en parler ou bien pour demander conseil à quelqu'un qu'on juge plus averti : Le formateur, le coach sportif deviennent sans le vouloir confident voire un peu gourou ! Ces confidences là peuvent découler aussi d'échanges plumitifs ou au clavier qui encensent encore plus « la passion d'écrire »
Un des domaines que j'aime aborder aussi, c'est la Nature ! « Qui aime la nature est Poète » dit-on ; d'elle on n'a pas de mensonges. Une constatation : on y suit les règles de la survie, mais les prédateurs n'y tuent pas par plaisir, comme certains bipèdes qui se disent 'humains' alors qu'ils ne sont que férocité, lâcheté, veulerie, perfidie et hypocrisie ! Et la passion de l'écrire ou d'en parler, ne suffit pas, hélas ! à corriger ces travers, mais elles permettent de les mettre au pilori.
C'est un plus dont on ne doit pas se priver...
autobiographique engrangée :
« La passion d'écrire » est à mon sens précédée par la passion de la lecture, et les deux sont inséparables. Ces premiers mots qu'on déchiffre en entier, m'enchantait, mais les reproduire sur l'ardoise ou le cahier, en s'y appliquant laborieusement pour moi ce n'était guère passionnant !
Oui, j'ai aimé lire bien avant de me passionner pour l'écriture. Les contes que mes modestes parents n'avaient pas le temps de me raconter je les ai découverts par moi même. Par d'autres belles histoires, j'ai rêvé de ce monde inconnu qui venait à moi…Un maître d'école s'en est aperçu, et m'a guidé dans mes lectures à la bibliothèque scolaire : donnant donnant, un livre que je prenais pour son titre, un qu'il me demandait de lire, puis de le lui résumer par écrit. C'est la qu'est née la passion d'écrire !
Ce maître, une grande chance pour nous, non seulement nous poussait à lire mais nous incitait à écrire une histoire personnelle en rédaction libre… les meilleures étaient lues en classe, et la vanité ( déjà ) aidant on s'y appliquait.
J'ai réalisé ainsi que mon imagination n'était pas débordante mais que je pouvais raconter une histoire vécue, en l'enjolivant quelque peu ! Je me souviens d'avoir résumé en deux pages une partie de pêche de nuit où tout prenait des valeurs grandiloquentes. Lue en classe à ma grande fierté !
Et cette passion pour l'écriture s'est accentuée quand j'ai quitté la maison très jeune du fait de la guerre. Des lieux de ma nouvelle vie, je racontais mes occupations et mes délires, deux fois par semaine à ma maman et une fois à une amie qui avait pris une grande place dans ma vie…voila pour les débuts en prose…
Pour ce qui est de la poésie, dans ma scolarité elle n'a pas tenu une grande place au début ; les fables de Lafontaine ne faisant pas rêver malgré les explications données. Mais un jour, je suis 'tombé' sur un livre concernant la vie de François Villon avec une grande partie des poésies de ce terrible 'escholier' et ce fut le déclic. Même si dans beaucoup d'entre elles je fantasmais sur des choses que je ne comprenais pas tout à fait. Les « balades de la grosse Margot » avec le :
« Ventes, gresle, gel, j'ai mon pain cuit – je suis paillard et la paillarde me suit... »
Cela a continué avec une 'copine' de mon âge ; petite fille riche en vacances estivales qui était férue des œuvres d'Alfred de Musset dont elle pouvait réciter et déclamer des poèmes entiers ; dans la barque, qui devenait gondole, face à la mer, sur la plage ou à l'abri des rochers : je l'écoutais fasciné…
Troisième déclic qui allait se fondre dans la passion d'écrire : au collège avec
celle qui a été mon premier et le plus grand amour de ma vie, nous avons lu à deux, appris, et récité « Les roses d'Ispahan » de Leconte de Lisle :
«Les roses d'Ispahan dans leur gaîne de mousse,
Les jasmins de Mossoul, les fleurs de l'oranger
Ont un parfum moins frais, ont une odeur moins douce,
O blanche Leïlah ! que ton souffle léger.
C'était elle, ma Leïlah, ma rose d'Ispahan, et pour la première fois
j'ai voulu le lui dire en poème…. le premier : « Je t'aime » et fait rimer « l'amour » avec « toujours » Je me souviens de ces deux premiers quatrains, du grand poète,mais plus, hélas ! de mon premier essai !
Puis, au fil du temps et des lectures, mais surtout pour ce qui m'arrivait
J'ai écrit en prose : des lettres et des résumés compressés de ce qui m'arrivait
et puis quelques essais en vers aussi, mais toujours tiroir-restant !
Quant à songer à être lu du public ou par des inconnus, c'est autre chose.
Il faut oser…. Un jour, après bien des années cette passion là l'a emporté
sur les autres ! J'ai cru bon d'écrire trois nouvelles s'étalant toutes les trois sur des amours vécus. Et j'en ai revécu le meilleur mais aussi les échecs et les souffrances subies…
Internet était arrivé ; pour moi aussi. J'ai commencé à faire le tour des éditeurs. Un seul donnait suite à mon envoi, c'était publibook.com, mais on m'y demandait une certaine participation pour l'édition ( 850 francs à l'époque ) Première déception : mon recueil classé à mon gran dam dans leur casier : « érotique » seconde déception : le maigre intérêt des lecteurs- acheteurs…
il a fallu du temps pour que je rentre dans les fonds avancés !
Je n'avais pas perdu la foi pour autant ! Toujours en me racontant, et comme si j'étais le nombril du monde, je me suis attelé au récit autobiographique de ma vie depuis la connaissance et les premiers souvenirs jusqu'à l'âge de 13 ans.
Avec un titre que j'ai cru ronflant : « le défi permanent » et sous un second pseudo tarabiscoté celui là. Il faut du temps, de l'organisation, de la décantation, des corrections aussi pour terminer un manuscrit. Certaines fois j'étais enivré par ce que je faisais remonter, d'autres fois au contraire cela me décourageait. Mais quand enfin tout est écrit, placé en chapitres, au format demandé c'est une joie pure qui nous étreint. Seulement voila, il faut repartir illico presto à la recherche d'un éditeur.
Après moult refus plus ou moins polis, il s'en est trouvé un pour sortir une première série de 500 exemplaires + 5 gratuitement remis à l'auteur. Une joie indescriptible s'ensuivit mais diminuant au fil des jours car la vente était laborieuse d'autant que l'éditeur aurait voulu que je me déplace lors de certaines réunions d'anciens ci, d'anciens là, aux quatre coins de l'hexagone pour promouvoir mon bouquin. Avec mes refus, nos rapports sont devenus inexistants… exit la prose, la payante, tout au moins ! Car les échanges par internet ont peu à peu remplacés les postaux, et l'amitié virtuelle qui en découle souvent a bien une réalité. On a une famille mais on se crée des amis...
J'en arrive à la poésie. Des échanges justement, avec la responsable du comité
de lecture de publibook.com, m'ont aiguillé, quand elle a eu lu certains poèmes écrits ( et conservés dans ma clef USB ) vers « la passion des poèmes » un site important de poésie sur le web et où la gratuité de lectures aplanit les obstacles, bien sûr. Mon premier site et pas le seul avant que je n'en arrive à Créapoèmes où je me sens à l'aise. Ma passion d'écrire y a trouvé un constant renouvellement. Cela amène des échanges : une ruche où chacun telle une abeille livre son pollen ( l'écriture… ) et récolte son miel par
l'ensemble des autres. Progrès ? Avec l'expérience, j'y crois ! et j'ai de l'admiration pour certains poètes, bien vivants ceux là, contrairement à tous nos classiques !
Elle incite aussi à revoir les règles de la prosodie même si la poésie libre y est
de mise, pour ce qui est de la forme. Pour le fond, on en a le ressenti poétique avec les commentaires récoltés. Cela permet de faire le point souvent par rapport à l'ensemble des poètes du site, qui vient après une comparaison bien moins restrictive vis à vis des grands poètes reconnus.
On y détermine ses aptitudes particulières et ses difficultés. C'est ainsi que j'ai réalisé n'avoir que très peu d'imagination. J'aurais aimé enjoliver mes thèmes choisis avec des assemblages de mots qui donnent un ressenti poétique qui ne s'explique pas ! J'aurais aimé avoir un humour décapant mais jamais malsonnant, j'aurais aimé savoir élucubrer dans la fantasmagorie pour cela, il faut savoir broder et inventer des histoires : pas ma tasse de thé !
Je ne sais que raconter du vécu. Le mien avec une dose de vanité, ce moi, moi, moa que j'essaye de raboter tout en conservant la réalité des événements contés.
Mais dans ce vécu, je retrouve heureusement d'autres histoires réelles : celles que j'ai recueillies au gré de confidences d'amis ou 'd'élèves' dans des fonctions que je ne rapporterai pas ici. Ces confidences qui prouvent la véracité du dicton : « les gens heureux n'ont pas d'histoire » parce qu'ils n'en parlent pas ou guère de leur histoire ( !) Par contre on confie ses déboires et ses souffrances parce que cela fait du bien d'en parler ou bien pour demander conseil à quelqu'un qu'on juge plus averti : Le formateur, le coach sportif deviennent sans le vouloir confident voire un peu gourou ! Ces confidences là peuvent découler aussi d'échanges plumitifs ou au clavier qui encensent encore plus « la passion d'écrire »
Un des domaines que j'aime aborder aussi, c'est la Nature ! « Qui aime la nature est Poète » dit-on ; d'elle on n'a pas de mensonges. Une constatation : on y suit les règles de la survie, mais les prédateurs n'y tuent pas par plaisir, comme certains bipèdes qui se disent 'humains' alors qu'ils ne sont que férocité, lâcheté, veulerie, perfidie et hypocrisie ! Et la passion de l'écrire ou d'en parler, ne suffit pas, hélas ! à corriger ces travers, mais elles permettent de les mettre au pilori.
C'est un plus dont on ne doit pas se priver...