Là haut, dans le ciel bleu, lune familière,
Tu monte en traînant ta robe de lumière
Sur nos grands arbres dépouillés,
Et tu sembles sourire, en ta marche tranquille,
Des éclairs, jaillissant de la ronde pupille
Des vieux hiboux égosillés.
Car tu n'évoques pas les tombes entr'ouvertes,
Ni le cortège affreux des morts aux lèvres vertes,
Ni les fantômes sépulchraux
Et c'est pour les enfants que nos vieilles grand'mères
Racontent sur la nuit des légendes amères
De clairs de lunes et de tombeaux
Non, tu n'es pas, Ô nuit, la sinistre déesse
Qui bannit de sa cour l'amour et la liesse
Et les baisers des amoureux,
Et quand on voit voler la mantille de gaze
On sent venir au coeur une divine extase
Avec des larmes dans les yeux
Lucien Desrieux
Tu monte en traînant ta robe de lumière
Sur nos grands arbres dépouillés,
Et tu sembles sourire, en ta marche tranquille,
Des éclairs, jaillissant de la ronde pupille
Des vieux hiboux égosillés.
Car tu n'évoques pas les tombes entr'ouvertes,
Ni le cortège affreux des morts aux lèvres vertes,
Ni les fantômes sépulchraux
Et c'est pour les enfants que nos vieilles grand'mères
Racontent sur la nuit des légendes amères
De clairs de lunes et de tombeaux
Non, tu n'es pas, Ô nuit, la sinistre déesse
Qui bannit de sa cour l'amour et la liesse
Et les baisers des amoureux,
Et quand on voit voler la mantille de gaze
On sent venir au coeur une divine extase
Avec des larmes dans les yeux
Lucien Desrieux